Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II
Название: Le vicomte de Bragelonne Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le vicomte de Bragelonne Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Derni?re page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le r?gne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et ?volu?, mais conserve sa personnalit? d'autrefois. Dans ce livre, le h?ros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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– Mais enfin, dit Malicorne, Monsieur n’a pas besoin tout à la fois d’une chambre au premier et d’un appartement au second… Si Monsieur prend la chambre, je prends, moi, l’appartement; si Monsieur choisit l’appartement, je garde la chambre.

– Je suis désespéré, monsieur, dit le voyageur de sa voix douce; mais j’ai besoin à la fois de la chambre et de l’appartement.

– Mais enfin pour qui? demanda Malicorne.

– De l’appartement, pour moi.

– Soit; mais de la chambre?

– Regardez, dit le voyageur en étendant la main vers une espèce de cortège qui s’avançait.

Malicorne suivit du regard la direction indiquée et vit arriver sur une civière ce franciscain dont il avait, avec quelques détails ajoutés par lui, raconté à Montalais l’installation dans sa chambre, et qu’il avait si inutilement essayé de convertir à de plus humbles vues.

Le résultat de l’arrivée du voyageur inconnu et du franciscain malade fut l’expulsion de Malicorne, maintenu sans aucun égard hors de l’auberge du Beau-Paon par l’hôte et les paysans qui servaient de porteurs au franciscain.

Il a été donné connaissance au lecteur des suites de cette expulsion, de la conversation de Manicamp, avec Montalais, que Manicamp, plus adroit que Malicorne, avait su trouver pour avoir des nouvelles de de Guiche; de la conversation subséquente de Montalais avec Malicorne; enfin du double billet de logement fourni à Manicamp et à Malicorne, par le comte de Saint Aignan.

Il nous reste à apprendre à nos lecteurs ce qu’étaient le voyageur au manteau, principal locataire du double appartement dont Malicorne avait occupé une portion, et le franciscain, tout aussi mystérieux, dont l’arrivée, combinée avec celle du voyageur au manteau, avait eu le malheur de déranger les combinaisons des deux amis.

Chapitre CXXVI – Un jésuite de la onzième année

Et d’abord, pour ne point faire languir le lecteur, nous nous hâterons de répondre à la première question.

Le voyageur au manteau rabattu sur le nez était Aramis, qui, après avoir quitté Fouquet et tiré d’un porte-manteau ouvert par son laquais un costume complet de cavalier, était sorti du château et s’était rendu à l’hôtellerie du Beau-Paon, où, par lettre, depuis sept jours, il avait bien, ainsi que l’avait annoncé l’hôte, commandé une chambre et un appartement.

Aramis, aussitôt après l’expulsion de Malicorne et de Manicamp, s’approcha du franciscain et lui demanda lequel il préférait de l’appartement ou de la chambre.

Le franciscain demanda où étaient placés l’un et l’autre.

On lui répondit que la chambre était au premier et l’appartement au second.

– Alors, la chambre, dit-il.

Aramis n’insista point, et, avec une entière soumission:

– La chambre, dit-il à l’hôte.

Et, saluant avec respect, il se retira dans l’appartement.

Le franciscain fut aussitôt porté dans la chambre.

Maintenant, n’est-ce pas une chose étonnante que ce respect d’un prélat pour un simple moine, et pour un moine d’un ordre mendiant, auquel on donnait ainsi, sans même qu’il l’eût demandée, une chambre qui faisait l’ambition de tant de voyageurs.

Comment expliquer aussi cette arrivée inattendue d’Aramis à l’hôtel du Beau-Paon, lui qui, entré avec M. Fouquet au château, pouvait loger au château avec M. Fouquet?

Le franciscain supporta le transport dans l’escalier sans pousser une plainte, quoique l’on vît que sa souffrance était grande, et qu’à chaque heurt de la civière contre la muraille ou contre la rampe de l’escalier, il éprouvait par tout son corps une secousse terrible.

Enfin, lorsqu’il fut arrivé dans la chambre:

– Aidez-moi à me mettre sur ce fauteuil, dit-il aux porteurs.

Ceux-ci déposèrent la civière sur le sol, et, soulevant le plus doucement qu’il leur fut possible le malade, ils le déposèrent sur le fauteuil qu’il avait désigné et qui était placé à la tête du lit.

– Maintenant, ajouta-t-il avec une grande douceur de gestes et de paroles, faites-moi monter l’hôte.

Ils obéirent.

Cinq minutes après, l’hôte du Beau-Paon apparaissait sur le seuil de la porte.

– Mon ami, lui dit le franciscain, congédiez, je vous prie, ces braves gens; ce sont des vassaux de la vicomté de Melun. Ils m’ont trouvé évanoui de chaleur sur la route, et, sans se demander si leur peine serait payée, ils m’ont voulu porter chez eux. Mais je sais ce que coûte aux pauvres l’hospitalité qu’ils donnent à un malade, et j’ai préféré l’hôtellerie, où, d’ailleurs, j’étais attendu.

L’hôte regarda le franciscain avec étonnement.

Le franciscain fit avec son pouce et d’une certaine façon le signe de croix sur sa poitrine.

L’hôte répondit en faisant le même signe sur son épaule gauche.

– Oui, c’est vrai, dit-il, vous étiez attendu, mon père; mais nous espérions que vous arriveriez en meilleur état.

Et, comme les paysans regardaient avec étonnement cet hôtelier si fier, devenu tout à coup respectueux en présence d’un pauvre moine, le franciscain tira de sa longue poche deux ou trois pièces d’or, qu’il montra.

– Voilà, mes amis, dit-il, de quoi payer les soins qu’on me donnera. Ainsi tranquillisez-vous et ne craignez pas de me laisser ici. Ma compagnie, pour laquelle je voyage, ne veut pas que je mendie; seulement, comme les soins qui m’ont été donnés par vous méritent aussi récompense, prenez ces deux louis et retirez-vous en paix.

Les paysans n’osaient accepter; l’hôte prit les deux louis de la main du moine, et les mit dans celle d’un paysan.

Les quatre porteurs se retirèrent en ouvrant des yeux plus grands que jamais.

La porte refermée, et tandis que l’hôte se tenait respectueusement debout près de cette porte, le franciscain se recueillit un instant.

Puis il passa sur son front jauni une main sèche de fièvre, et de ses doigts crispés frotta en tremblant les boucles grisonnantes de sa barbe.

Ses grands yeux, creusés par la maladie et l’agitation, semblaient suivre dans le vague une idée douloureuse et inflexible.

– Quels médecins avez-vous à Fontainebleau? demanda-t-il enfin.

– Nous en avons trois, mon père.

– Comment les nommez-vous?

– Luiniguet d’abord.

– Ensuite?

– Puis un frère carme nommé Frère Hubert.

– Ensuite?

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