Le vicomte de Bragelonne. Tome I

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Le vicomte de Bragelonne. Tome I
Название: Le vicomte de Bragelonne. Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le vicomte de Bragelonne. Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Derni?re page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le r?gne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et ?volu?, mais conserve sa personnalit? d'autrefois. Dans ce livre, le h?ros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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Puis, se retournant vers son compagnon:

– Voilà le signal! dit-il.

Et soudain il appuya le tison brûlant à la boiserie. Ce n'était pas une maison tout à fait neuve que le cabaret de l'Image de Notre-Dame; aussi ne se fit-elle pas prier pour prendre feu.

En une seconde, les ais craquent et la flamme monte en pétillant. Un hurlement du dehors répond aux cris que poussent les incendiaires.

D'Artagnan, qui n'a rien vu parce qu'il regarde sur la place, sent à la fois la fumée qui l'étouffe et la flamme qui le grille.

– Holà! s'écrie-t-il en se retournant, le feu est-il ici? êtes-vous fous ou enragés, mes maîtres?

Les deux hommes le regardèrent d'un air étonné.

– Eh quoi! demandèrent-ils à d'Artagnan, n'est-ce pas chose convenue?

– Chose convenue que vous brûlerez ma maison? vocifère d'Artagnan en arrachant le tison des mains de l'incendiaire et le lui portant au visage.

Le second veut porter secours à son camarade; mais Raoul le saisit, l'enlève et le jette par la fenêtre, tandis que d'Artagnan pousse son compagnon par les degrés. Raoul, le premier libre, arrache les lambris qu'il jette tout fumants par la chambre.

D'un coup d'œil, d'Artagnan voit qu'il n'y a plus rien à craindre pour l'incendie et court à la fenêtre.

Le désordre est à son comble. On crie à la fois: – Au feu! au meurtre! à la hart! au bûcher! vive Colbert et vive le roi!

Le groupe qui arrache les patients aux mains des archers s'est rapproché de la maison, qui semble le but vers lequel on les entraîne. Menneville est à la tête du groupe criant plus haut que personne: – Au feu! au feu! vive Colbert!

D'Artagnan commence à comprendre. On veut brûler les condamnés, et sa maison est le bûcher qu'on leur prépare.

– Halte-là! cria-t-il l'épée à la main et un pied sur la fenêtre. Menneville, que voulez-vous?

– Monsieur d'Artagnan, s'écrie celui-ci, passage, passage!

– Au feu! au feu, les voleurs! vive Colbert! crie la foule.

Ces cris exaspérèrent d'Artagnan.

– Mordioux! dit-il, brûler ces pauvres diables qui ne sont condamnés qu'à être pendus, c'est infâme!

Cependant, devant la porte, la masse des curieux, refoulée contre les murailles, est plus épaisse et ferme la voie.

Menneville et ses hommes, qui traînent les patients, ne sont plus qu'à dix pas de la porte.

Menneville fait un dernier effort.

– Passage! passage! crie-t-il le pistolet au poing.

– Brûlons! brûlons! répète la foule. Le feu est à l'Image-de-Notre-Dame. Brûlons les voleurs! brûlons-les tous deux dans l'Image-de-Notre-Dame.

Cette fois, il n'y a pas de doute, c'est bien à la maison de d'Artagnan qu'on en veut.

D'Artagnan se rappelle l'ancien cri, toujours si efficacement poussé par lui.

– À moi, mousquetaires!… dit-il d'une voix de géant, d'une de ces voix qui dominent le canon, la mer, la tempête; à moi, mousquetaires!…

Et, se suspendant par le bras au balcon, il se laisse tomber au milieu de la foule, qui commence à s'écarter de cette maison d'où il pleut des hommes. Raoul est à terre aussitôt que lui. Tous deux ont l'épée à la main. Tout ce qu'il y a de mousquetaires sur la place a entendu ce cri d'appel; tous se sont retournés à ce cri et ont reconnu d'Artagnan.

– Au capitaine! au capitaine! crient-ils tous à leur tour.

Et la foule s'ouvre devant eux comme devant la proue d'un vaisseau. En ce moment d'Artagnan et Menneville se trouvèrent face à face.

– Passage! passage! s'écrie Menneville en voyant qu'il n'a plus que le bras à étendre pour toucher la porte.

– On ne passe pas! dit d'Artagnan.

– Tiens, dit Menneville en lâchant son coup de pistolet presque à bout portant.

Mais avant que le rouet ait tourné, d'Artagnan a relevé le bras de Menneville avec la poignée de son épée et lui a passé la lame au travers du corps.

– Je t'avais bien dit de te tenir tranquille, dit d'Artagnan à Menneville qui roula à ses pieds.

– Passage! passage! crient les compagnons de Menneville épouvantés d'abord, mais qui se rassurent bientôt en s'apercevant qu'ils n'ont affaire qu'à deux hommes.

Mais ces deux hommes sont deux géants à cent bras, l'épée voltige entre leurs mains comme le glaive flamboyant de l'archange. Elle troue avec la pointe, frappe de revers, frappe de taille. Chaque coup renverse son homme.

– Pour le roi! crie d'Artagnan à chaque homme qu'il frappe, c'est-à-dire à chaque homme qui tombe.

Ce cri devient le mot d'ordre des mousquetaires, qui, guidés par lui, rejoignent d'Artagnan.

Pendant ce temps les archers se remettent de la panique qu'ils ont éprouvée, chargent les agresseurs en queue, et, réguliers comme des moulins, foulent et abattent tout ce qu'ils rencontrent. La foule, qui voit reluire les épées, voler en l'air les gouttes de sang, la foule fuit et s'écrase elle-même.

Enfin des cris de miséricorde et de désespoir retentissent; c'est l'adieu des vaincus. Les deux condamnés sont retombés aux mains des archers.

D'Artagnan s'approche d'eux, et les voyant pâles et mourants:

– Consolez-vous, pauvres gens, dit-il, vous ne subirez pas le supplice affreux dont ces misérables vous menaçaient. Le roi vous a condamnés à être pendus. Vous ne serez que pendus. Çà! qu'on les pende, et voilà tout.

Il n'y a plus rien à l'Image-de-Notre-Dame. Le feu a été éteint avec deux tonnes de vin à défaut d'eau. Les conjurés ont fui par le jardin. Les archers entraînent les patients aux potences.

L'affaire ne fut pas longue à partir de ce moment.

L'exécuteur, peu soucieux d'opérer selon les formes de l'art, se hâte et expédie les deux malheureux en une minute.

Cependant on s'empresse autour de d'Artagnan; on le félicite, on le caresse. Il essuie son front ruisselant de sueur, son épée ruisselante de sang, hausse les épaules en voyant Menneville qui se tord à ses pieds dans les dernières convulsions de l'agonie. Et tandis que Raoul détourne les yeux avec compassion, il montre aux mousquetaires les potences chargées de leurs tristes fruits.

– Pauvres diables! dit-il, j'espère qu'ils sont morts en me bénissant, car je leur en ai sauvé de belles.

Ces mots vont atteindre Menneville au moment où lui-même va rendre le dernier soupir. Un soupir sombre et ironique voltige sur ses lèvres. Il veut répondre, mais l'effort qu'il fait achève de briser sa vie. Il expire.

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