Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II
Название: Le vicomte de Bragelonne Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le vicomte de Bragelonne Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Derni?re page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le r?gne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et ?volu?, mais conserve sa personnalit? d'autrefois. Dans ce livre, le h?ros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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– Maintenant, c’est autre chose: depuis hier, il n’est plus jaloux.

– Bah! Et comment la jalousie lui est-elle passée?

– Il y a eu diversion.

– Contez-moi cela.

– On a répandu le bruit que le roi avait jeté les yeux sur une autre femme, et Monsieur s’en est trouvé calmé tout d’un coup.

– Et qui a répandu ce bruit?

Montalais baissa la voix.

– Entre nous, dit-elle, je crois que Madame et le roi s’entendent.

– Ah! ah! fit Malicorne, c’était le seul moyen. Mais M. de Guiche, le pauvre soupirant?

– Oh! celui-là, il est tout à fait délogé.

– S’est-on écrit?

– Mon Dieu non; je ne leur ai pas vu tenir une plume aux uns ni aux autres depuis huit jours.

– Comment êtes-vous avec Madame?

– Au mieux.

– Et avec le roi?

– Le roi me fait des sourires quand je passe.

– Bien! Maintenant, sur quelle femme les deux amants ont-ils jeté leur dévolu pour leur servir de paravent?

– Sur La Vallière.

– Oh! oh! pauvre fille! Mais il faudrait empêcher cela, ma mie!

– Pourquoi?

– Parce que M. Raoul de Bragelonne la tuera ou se tuera s’il a un soupçon.

– Raoul! ce bon Raoul! Vous croyez?

– Les femmes ont la prétention de se connaître en passions, dit Malicorne, et les femmes ne savent pas seulement lire elles-mêmes ce qu’elles pensent dans leurs propres yeux ou dans leur propre cœur. Eh bien! je vous dis, moi, que M. de Bragelonne aime La Vallière à tel point, que, si elle fait mine de le tromper, il se tuera ou la tuera.

– Le roi est là pour la défendre, dit Montalais.

– Le roi! s’écria Malicorne.

– Sans doute.

– Eh! Raoul tuera le roi comme un reître!

– Bonté divine! fit Montalais, mais vous devenez fou, monsieur Malicorne!

– Non pas; tout ce que je vous dis est, au contraire, du plus grand sérieux, ma mie, et, pour mon compte je sais une chose.

– Laquelle?

– C’est que je préviendrai tout doucement Raoul de la plaisanterie.

– Chut! malheureux! fit Montalais en remontant encore un échelon pour se rapprocher d’autant de Malicorne, n’ouvrez point la bouche à ce pauvre Bragelonne.

– Pourquoi cela?

– Parce que vous ne savez rien encore.

– Qu’y a-t-il donc?

– Il y a que ce soir… Personne ne nous écoute?

– Non.

– Il y a que ce soir, sous le chêne royal, La Vallière a dit tout haut et tout naïvement ces paroles:

«Je ne conçois pas que, lorsqu’on a vu le roi, on puisse jamais aimer un autre homme.»

Malicorne fit un bond sur son mur.

– Ah! mon Dieu! dit-il, elle a dit cela, la malheureuse?

– Mot pour mot.

– Et elle le pense?

– La Vallière pense toujours ce qu’elle dit.

– Mais cela crie vengeance! mais les femmes sont des serpents! dit Malicorne.

– Calmez-vous, mon cher Malicorne, calmez-vous!

– Non pas! Coupons le mal dans sa racine, au contraire. Prévenons Raoul, il est temps.

– Maladroit! c’est qu’au contraire il n’est plus temps, répondit Montalais.

– Comment cela?

– Ce mot de La Vallière…

– Oui.

– Ce mot à l’adresse du roi…

– Eh bien?

– Eh bien! il est arrivé à son adresse.

– Le roi le connaît? Il a été rapporté au roi?

– Le roi l’a entendu.

– Ohimé! comme disait M. le cardinal.

– Le roi était précisément caché dans le massif le plus voisin du chêne royal.

– Il en résulte, dit Malicorne, que dorénavant le plan du roi et de Madame va marcher sur des roulettes, en passant sur le corps du pauvre Bragelonne.

– Vous l’avez dit.

– C’est affreux.

– C’est comme cela.

– Ma foi! dit Malicorne après une minute de silence donnée à la méditation, entre un gros chêne et un grand roi, ne mettons pas notre pauvre personne, nous y serions broyés, ma mie.

– C’est ce que je voulais vous dire.

– Songeons à nous.

– C’est ce que je pensais.

– Ouvrez donc vos jolis yeux.

– Et vous, vos grandes oreilles.

– Approchez votre petite bouche pour un bon gros baiser.

– Voici, dit Montalais, qui paya sur-le-champ en espèces sonnantes.

– Maintenant, voyons. Voici M. de Guiche qui aime Madame; voilà La Vallière qui aime le roi; voilà le roi qui aime Madame et La Vallière; voilà Monsieur qui n’aime personne que lui. Entre toutes ces amours, un imbécile ferait sa fortune, à plus forte raison des personnes de sens comme nous.

– Vous voilà encore avec vos rêves.

– C’est-à-dire avec mes réalités. Laissez-vous conduire par moi, ma mie, vous ne vous en êtes pas trop mal trouvée jusqu’à présent, n’est-ce pas?

– Non.

– Eh bien! l’avenir vous répond du passé. Seulement, puisque chacun pense à soi ici, pensons à nous.

– C’est trop juste.

– Mais à nous seuls.

– Soit!

– Alliance offensive et défensive!

– Je suis prête à la jurer.

– Étendez la main; c’est cela: Tout pour Malicorne!

– Tout pour Malicorne!

– Tout pour Montalais! répondit Malicorne en étendant la main à son tour.

– Maintenant, que faut-il faire?

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