Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II
Название: Le vicomte de Bragelonne Tome II
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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Le vicomte de Bragelonne Tome II - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Derni?re page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le r?gne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et ?volu?, mais conserve sa personnalit? d'autrefois. Dans ce livre, le h?ros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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Cette voix faillit renverser Aramis. Malgré lui il fit un pas en avant, les lèvres frémissantes.

Ce mouvement était si visible, qu’il ne put échapper à Baisemeaux, tout préoccupé qu’il était.

– Voici un architecte qui va examiner votre cheminée, dit Baisemeaux; fume-t-elle?

– Jamais, monsieur.

– Vous disiez qu’on ne pouvait pas être heureux en prison, dit le gouverneur en se frottant les mains; voici pourtant un prisonnier qui l’est. Vous ne vous plaignez pas, j’espère?

– Jamais.

– Vous ne vous ennuyez pas? dit Aramis.

– Jamais.

– Hein! fit tout bas Baisemeaux, avais-je raison?

– Dame! que voulez-vous, mon cher gouverneur, il faut bien se rendre à l’évidence. Est-il permis de lui faire des questions?

– Tout autant qu’il vous plaira.

– Eh bien! faites-moi donc le plaisir de lui demander s’il sait pourquoi il est ici.

– Monsieur me charge de vous demander, dit Baisemeaux, si vous connaissez la cause de votre détention.

– Non, monsieur, dit simplement le jeune homme, je ne la connais pas.

– Mais c’est impossible, dit Aramis emporté malgré lui. Si vous ignoriez la cause de votre détention, vous seriez furieux.

– Je l’ai été pendant les premiers jours.

– Pourquoi ne l’êtes-vous plus?

– Parce que j’ai réfléchi.

– C’est étrange, dit Aramis.

– N’est-ce pas qu’il est étonnant? fit Baisemeaux.

– Et à quoi avez-vous réfléchi? demanda Aramis. Peut-on vous le demander, monsieur?

– J’ai réfléchi que, n’ayant commis aucun crime, Dieu ne pouvait me châtier.

– Mais qu’est-ce donc que la prison, demanda Aramis, si ce n’est un châtiment?

– Hélas! dit le jeune homme, je ne sais; tout ce que je puis vous dire, c’est que c’est tout le contraire de ce que j’avais dit il y a sept ans.

– À vous entendre, monsieur, à voir votre résignation, on serait tenté de croire que vous aimez la prison.

– Je la supporte.

– C’est dans la certitude d’être libre un jour?

– Je n’ai pas de certitude, monsieur; de l’espoir, voilà tout; et cependant, chaque jour, je l’avoue, cet espoir se perd.

– Mais enfin, pourquoi ne seriez-vous pas libre, puisque vous l’avez déjà été?

– C’est justement, répondit le jeune homme, la raison qui m’empêche d’attendre la liberté; pourquoi m’eût-on emprisonné, si l’on avait l’intention de me faire libre plus tard?

– Quel âge avez-vous?

– Je ne sais.

– Comment vous nommez-vous?

– J’ai oublié le nom qu’on me donnait.

– Vos parents?

– Je ne les ai jamais connus.

– Mais ceux qui vous ont élevé?

– Ils ne m’appelaient pas leur fils.

– Aimiez-vous quelqu’un avant de venir ici?

– J’aimais ma nourrice et mes fleurs.

– Est-ce tout?

– J’aimais aussi mon valet.

– Vous regrettez cette nourrice et ce valet?

– J’ai beaucoup pleuré quand ils sont morts.

– Sont-ils morts depuis que vous êtes ici ou auparavant que vous y fussiez?

– Ils sont morts la veille du jour où l’on m’a enlevé.

– Tous deux en même temps?

– Tous deux en même temps.

– Et comment vous enleva-t-on?

– Un homme me vint chercher, me fit monter dans un carrosse qui se trouva fermé avec des serrures, et m’amena ici.

– Cet homme, le reconnaîtriez-vous?

– Il avait un masque.

– N’est-ce pas que cette histoire est extraordinaire? dit tout bas Baisemeaux à Aramis.

Aramis pouvait à peine respirer.

– Oui, extraordinaire, murmura-t-il.

– Mais ce qu’il y a de plus extraordinaire encore, c’est que jamais il ne m’en a dit autant qu’il vient de vous en dire.

– Peut-être cela tient-il aussi à ce que vous ne l’avez jamais questionné, dit Aramis.

– C’est possible, répondit Baisemeaux, je ne suis pas curieux. Au reste, vous voyez la chambre: elle est belle, n’est-ce pas?

– Fort belle.

– Un tapis…

– Superbe.

– Je gage qu’il n’en avait pas de pareil avant de venir ici.

– Je le crois.

Puis, se retournant vers le jeune homme:

– Ne vous rappelez-vous point avoir été jamais visité par quelque étranger ou quelque étrangère? demanda Aramis au jeune homme.

– Oh! si fait, trois fois par une femme, qui chaque fois s’arrêta en voiture à la porte, entra, couverte d’un voile qu’elle ne leva que lorsque nous fûmes enfermés et seuls.

– Vous vous rappelez cette femme?

– Oui.

– Que vous disait-elle?

Le jeune homme sourit tristement.

– Elle me demandait ce que vous me demandez, si j’étais heureux et si je m’ennuyais.

– Et lorsqu’elle arrivait ou partait?

– Elle me pressait dans ses bras, me serrait sur son cœur, m’embrassait.

– Vous vous la rappelez?

– À merveille.

– Je vous demande si vous vous rappelez les traits de son visage.

– Oui.

– Donc, vous la reconnaîtriez si le hasard l’amenait devant vous ou vous conduisait à elle?

– Oh! bien certainement.

Un éclair de fugitive satisfaction passa sur le visage d’Aramis.

En ce moment Baisemeaux entendit le porte-clefs qui remontait.

– Voulez-vous que nous sortions? dit-il vivement à Aramis.

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