-->

Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta, Z?vaco Michel-- . Жанр: Историческая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta
Название: Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta
Автор: Z?vaco Michel
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 237
Читать онлайн

Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta читать книгу онлайн

Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta - читать бесплатно онлайн , автор Z?vaco Michel

1590. ? Rome, Fausta, apr?s avoir mis au monde le fils de Pardaillan, b?n?ficie de la gr?ce du pape Sixte Quint, qui se pr?pare ? intervenir aupr?s du roi d'Espagne Philippe II dans le conflit qui l'oppose ? Henri IV roi de France. Fausta est investie d'une mission aupr?s de Philippe II: lui faire part d'un document secret par lequel le roi de France Henri III reconnaissait formellement Philippe II comme son successeur l?gitime sur le tr?ne de France. En France, le chevalier de Pardaillan est investi par Henri IV, absorb? par le si?ge de Paris, d'une double mission: d?jouer les manoeuvres de Fausta et obtenir de Philippe II la reconnaissance de la l?gitimit? d'Henri de Navarre comme roi de France. Pardaillan et Fausta s'affrontent ? S?ville. Pardaillan est aid? dans sa lutte par Cervant?s, qui reconna?t en lui le vrai Don Quichotte. Sortira-il vivant des traquenard tendus par le Grand Inquisiteur Don Espinoza et Fausta?

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 72 73 74 75 76 77 78 79 80 ... 107 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– J’aime mieux l’avoir avec nous. Je serai plus tranquille.

Le nain pourtant n’avait opposé aucune résistance, et Cervantès vit avec satisfaction qu’il les attendait bien tranquillement au pied du mur et qu’il ne paraissait avoir aucune velléité de fuite.

Les deux amis sautèrent ensemble et s’élancèrent en courant, accompagnés du nain qui, décidément, paraissait de bonne foi et animé des meilleures intentions, ce qui chassa tout à fait les soupçons qui persistaient dans l’esprit du romancier.

Il ne s’agissait plus cette fois de ruser et de s’attarder à des précautions, utiles peut-être, mais qui leur eussent fait perdre un temps précieux. Ils n’en avaient que trop perdu déjà.

Ils avaient mis l’épée à la main, et l’œil aux aguets ils couraient droit devant eux.

Le hasard fit qu’ils aboutirent au perron.

Nous disons le hasard. En réalité, ils y furent conduits par le nain qui avait fini par les précéder. Ils le suivirent machinalement, sans se rendre compte peut-être.

En quelques bonds ils franchirent les marches et furent devant la porte. Ils s’arrêtèrent un moment, hésitants. À tout hasard le Torero porta la main au loquet. La porte s’ouvrit.

Ils entrèrent.

Une lampe d’argent, suspendue au plafond, éclairait d’une lueur tamisée les splendeurs du vestibule.

– Oh! diable! murmura Cervantès émerveillé, à en juger par le vestibule, c’est ici la demeure d’un prince, pour le moins.

Don César, lui, ne s’attarda pas à admirer ces merveilles. Une portière était devant lui. Il la souleva et passa résolument.

Ils se trouvèrent tous les trois dans ce cabinet où Fausta, peu d’instants plus tôt, avait remis au nain la somme de cinq mille livres qu’il était allé cacher dans un cyprès.

Comme le vestibule, ce cabinet était éclairé. Seulement, ici, c’était un flambeau d’argent massif garni de cires roses qui distribuait une lumière discrète et parfumée.

– Pour le coup, songea Cervantès, nous sommes dans une petite maison du roi!… Il va nous tomber dessus une nuée d’hommes d’armes déguisés en laquais.

La réflexion de Cervantès était motivée précisément par ces lumières.

En effet, à moins de supposer qu’ils étaient attendus et qu’on avait voulu leur faciliter la besogne – ce qui eût été une pure folie – il fallait bien admettre que ce merveilleux palais était actuellement habité. Or le propriétaire d’une aussi somptueuse demeure, s’il n’était pas le roi en personne, ne pouvait être qu’un grand personnage, entouré de nombreux domestiques, voire de gardes et de gens d’armes. De plus, il était évident que ce personnage n’était pas encore couché, sans quoi les lumières eussent été éteintes. Lui, ou quelqu’un de ses gens, pouvait donc apparaître d’un instant à l’autre, et alors il était à présumer que les coups pleuvraient drus comme grêle sur les indiscrets visiteurs. Enfin si, comme la somptuosité royale de la demeure permettait de le supposer, le propriétaire n’était autre que le roi lui-même, la situation des intrus devenait terrible car, en admettant qu’ils pussent se tirer sains et saufs de la lutte, ils n’échapperaient pas à la rancune du roi, et une arrestation discrète, suivie d’une exécution non moins discrète, opérée à la douce, les corrigerait à tout jamais du péché de curiosité. Le roi, plus que le commun des mortels, n’aimait pas à être dérangé dans ses bonnes fortunes.

Tout en se faisant ces réflexions judicieuses quoique peu encourageantes, Cervantès ne lâchait pas d’une semelle le fils de don Carlos. Tous deux se rendaient parfaitement compte du danger couru. Ils n’en étaient pas moins résolus à l’affronter jusqu’au bout.

En ce qui concerne don César, la délivrance de la Giralda – qui lui paraissait plus que compromise – passait au second plan. Pardaillan, qu’il croyait aux prises avec les gens du ravisseur, s’était exposé par amitié pour lui. La pensée qui dominait en lui était donc de retrouver le chevalier, d’accourir à son secours, s’il en était temps encore. Quant à abandonner celui qui s’était généreusement exposé pour lui, il est à peine besoin de dire que cette pensée indigne ne l’effleura même pas.

Pour Cervantès, c’était plus simple encore. Il avait accompagné ses amis, il devait les suivre jusqu’au bout, dussent-ils y laisser leur peau, tous.

Ils allaient donc, avec prudence, mais parfaitement résolus.

Du cabinet, ils passèrent dans le couloir.

Ce couloir, assez vaste, comme nous avons pu le voir en suivant Fausta, était, comme le vestibule et le cabinet, éclairé par des lampes suspendues au plafond de distance en distance.

Et toujours la solitude. Toujours le silence. C’était à se demander si cette opulente demeure était habitée.

Le Torero, qui marchait en tête, ouvrit résolument la première porte qu’il rencontra.

– Giralda! cria-t-il dans un transport de joie.

Et il se rua à l’intérieur de la pièce, suivi de Cervantès et du nain.

La Giralda, nous l’avons dit, sous l’empire d’un narcotique, dormait profondément.

Don César la prit dans ses bras, inquiet déjà de voir qu’elle ne répondait pas à son appel.

– Giralda! balbutia-t-il angoissé, réveille-toi! Réponds-moi!

En disant ces mots, il lâchait le buste, s’agenouillait devant la jeune fille et lui saisissait les deux mains. Le buste, n’étant plus soutenu, s’abandonna mollement sur les coussins.

– Morte! sanglota l’amoureux livide. Ils me l’ont tuée!…

– Non pas, corps du Christ! s’écria vivement Cervantès. Elle n’est qu’endormie. Voyez comme le sein se soulève régulièrement.

– C’est vrai! s’écria don César, passant du désespoir le plus affreux à la joie la plus vive. Elle vit!

À ce moment, la Giralda soupira et commença à s’agiter. Presque aussitôt elle ouvrit les yeux. Elle ne parut nullement étonnée de voir le Torero à ses pieds et elle lui sourit.

Elle dit très doucement:

– Mon cher seigneur!

Et sa voix ressemblait au gazouillis d’un oiseau.

Il répondit:

– Mon cœur!

Et sa voix avait des inflexions d’une tendresse infinie.

Ils ne s’en dirent pas plus long et cela leur suffit.

Ils se prirent les mains et, oubliant le reste de la terre, ils se parlèrent des yeux en se souriant, extasiés. Et c’était un tableau d’une fraîcheur et d’une grâce exquises.

Avec son éclatant costume: mélange de soie, de velours, de satin, de tresses, de galons, de houppettes multicolores, avec son opulente chevelure, aux mèches indisciplinées retombant en désordre sur le front, la raie cavalièrement jetée sur le côté, la tache pourpre d’une fleur de grenadier au-dessus de l’oreille, avec ses grands yeux ingénus, son teint éblouissant, son sourire gracieux découvrant l’écrin perlé de sa bouche; avec son air à la fois candide et mutin, et dans sa pose chastement abandonnée, la Giralda surtout était adorable.

Il est probable qu’ils seraient restés indéfiniment à se parler le langage muet des amoureux, si Cervantès n’avait été là. Il n’était pas amoureux, lui, et après avoir, en artiste qu’il était, accordé un coup d’œil admiratif au couple ravissant qu’il avait sous les yeux, il revint vite au sentiment de la réalité qui n’avait pas cessé d’être menaçante. Sans se soucier autrement de troubler l’extase des jeunes gens, il s’écria donc, sans façon:

– Et M. de Pardaillan! Il ne faudrait pourtant pas l’oublier!

Ramené brutalement à terre par cette exclamation, le prince se redressa aussitôt, honteux d’avoir oublié un moment l’ami sous la caresse des yeux de l’amante.

– Où est donc M. de Pardaillan? dit-il à son tour.

Cette question s’adressait à la Giralda, qui ouvrit de grands yeux étonnés.

– M. de Pardaillan, dit-elle, mais je ne l’ai pas vu!

– Comment! s’écria le Torero troublé. Ce n’est donc pas lui qui vous a délivrée?

– Mais, mon cher seigneur, fit la Giralda de plus en plus étonnée, je n’avais pas à être délivrée!… J’étais parfaitement libre.

Cette fois ce fut au tour de don César et de Cervantès d’être stupéfaits.

– Vous étiez libre! Mais alors, comment se fait-il que je vous ai trouvée ici, endormie?

– Je vous attendais.

– Vous saviez donc que je devais venir?

– Sans doute!

La Giralda, le Torero et Cervantès étaient plongés dans un étonnement qui allait sans cesse grandissant. Il était évident qu’ils ne comprenaient rien à la situation. Les questions du Torero paraissaient incompréhensibles à la Giralda, et les réponses de celle-ci ne faisaient qu’embrouiller les choses au lieu de les élucider. Ils étaient debout tous les trois et se regardaient mutuellement avec des yeux effarés.

1 ... 72 73 74 75 76 77 78 79 80 ... 107 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название