JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I

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JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I
Название: JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
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JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Les «M?moires d'un m?decin» est une suite romanesque qui a pour cadre la R?volution Fran?aise et qui comprend «Joseph Balsamo», «le Collier de la reine», «Ange Pitou» et la «Comtesse de Charny». Cette grande fresque, tr?s int?ressante sur le plan historique, captivante par son r?cit, a une grande force inventive et une port?e symbolique certaine.

«Joseph Balsamo» s'ouvre en 1770 sur un Prologue ?sot?rique: sur le mont Tonnerre sont r?unis les chefs de la franc-ma?onnerie universelle. Un inconnu qui se pr?sente comme le nouveau Messie, l'homme-Dieu – «Je suis celui qui est» -, proph?tise la R?volution universelle, qui sera lanc?e par la France, o? il se charge de devenir l'agent de la Providence. Cet inconnu s'appelle Joseph Balsamo, alias Cagliostro.

Trois trames vont s'entrem?ler tout au long du roman:

La lutte pour le pouvoir entre le parti de la dauphine, Marie-Antoinette, et celui de la Du Barry.

L'amour malheureux de Gilbert, petit paysan ambitieux, pour la belle Andr?e de Taverney, et le roman d'apprentissage de Gilbert qui, ayant suivi Andr?e ? Paris, devient d'abord le jouet de la Du Barry, puis est adopt? par son p?re spirituel, le philosophe Jean-Jacques Rousseau.

Enfin, le drame qui se joue entre Balsamo, Lorenza – m?dium qui assure, gr?ce ? son don de double vue, la puissance de Balsamo, qui le hait lorsqu'elle est ?veill?e et l'adore lorsqu'elle est endormie – et Althotas – qui cherche l'?lixir de longue vie, pour lequel il lui faut le sang d'une vierge…

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– Madame, s’écria M. de Sartine, vous m’inquiétez véritablement.

– Que lui demandez-vous?

– De me trouver un sorcier.

M. de Sartine respira.

– Pour le faire brûler? dit le roi. Oh! il fait bien chaud; attendez l’hiver.

– Non, sire, pour lui donner une baguette d’or.

– Ce sorcier vous a donc prédit un malheur qui ne vous est point advenu, comtesse?

– Au contraire, sire, il m’a prédit un bonheur qui m’est arrivé.

– Arrivé de point en point?

– Ou à peu près.

– Contez-moi cela, comtesse, dit Louis XV en s’étendant au fond d’un fauteuil et du ton d’un homme qui n’est pas bien sur s’il va s’amuser ou s’ennuyer, mais qui se risque.

– Je veux bien, sire, mais vous serez de moitié dans la récompense.

– De tout, s’il le faut.

– À la bonne heure, voilà une parole royale.

– J’écoute.

– M’y voici. Il était une fois…

– Cela commence comme un conte de fée.

– C’en est un, sire.

– Ah! tant mieux, j’adore les enchanteurs.

– Vous êtes orfèvre, monsieur Josse. Il était donc une fois une pauvre jeune fille qui, à cette époque, n’avait ni pages, ni voiture, ni nègre, ni perruche, ni sapajou.

– Ni roi, dit Louis XV.

– Oh! sire.

– Et que faisait cette jeune fille?

– Elle trottait.

– Comment, elle trottait?

– Oui, sire, par les rues de Paris, à pied comme une simple mortelle. Seulement, elle trottait plus vite parce qu’on prétendait qu’elle était gentille et qu’elle avait peur que cette gentillesse ne lui valût quelque sotte rencontre.

– Cette jeune fille était donc une Lucrèce? demanda le roi.

– Votre Majesté sait bien que, depuis l’an… je ne sais combien de la fondation de Rome, il n’y en a plus.

– Oh! mon Dieu! comtesse, deviendriez-vous savante, par hasard?

– Non, si je devenais savante, j’aurais dit une fausse date, mais j’en aurais dit une.

– C’est juste, dit le roi, continuez.

– Elle trottait donc, trottait donc, trottait donc, tout en traversant les Tuileries; lorsque tout à coup elle s’aperçut qu’elle était suivie.

– Ah! diable! fit le roi; alors elle s’arrêta?

– Ah! bon Dieu! que vous avez mauvaise opinion des femmes, sire. On voit bien que vous n’avez connu que des marquises, des duchesses et…

– Et des princesses, n’est-ce pas?

– Je suis trop polie pour contredire Votre Majesté. Mais ce qui l’effrayait surtout, c’est qu’il tombait du ciel un brouillard qui, de seconde en seconde, devenait plus épais.

– Sartine, savez-vous ce qui fait le brouillard?

Le lieutenant de police, pris à l’improviste, tressaillit.

– Ma foi non, sire.

– Eh bien! ni moi non plus, dit Louis XV. Continuez, chère comtesse.

– Elle avait donc pris ses jambes à son cou; elle avait franchi la grille, elle se trouvait sur la place qui a l’honneur de porter le nom de Votre Majesté lorsque tout à coup l’inconnu qui la suivait, et dont elle se croyait débarrassée, se trouva en face d’elle. Elle jeta un cri.

– Il était donc bien laid?

– Au contraire, sire, c’était un beau jeune homme de vingt-six à vingt-huit ans, au visage brun, aux yeux dilatés, à la parole sonore.

– Et votre héroïne avait peur, comtesse; peste! elle était bien effrayée!

– Elle le fut un peu moins quand elle le vit, sire. Cependant, la situation n’était pas rassurante: grâce au brouillard, si cet inconnu avait eu de mauvaises intentions, il n’y avait pas moyen d’espérer de secours; aussi, joignant les mains:

«- Oh! monsieur, dit la jeune fille, je vous supplie de ne point me faire de mal.

«L’inconnu secoua la tête avec un charmant sourire.

«- Dieu m’est témoin que ce n’est pas mon intention, dit-il.

«- Que voulez-vous donc?

«- Obtenir de vous une promesse.

«- Que puis-je vous promettre?

«- De m’accorder la première faveur que je vous demanderai quand…

«- Quand? répéta la jeune fille avec curiosité.

«- Quand vous serez reine.»

– Et que fit la jeune fille?

– Sire, elle croyait ne s’engager à rien. Elle promit.

– Et le sorcier?

– Il disparut.

– Et M. de Sartine refuse de retrouver le sorcier? Il a tort.

– Sire, je ne refuse pas, je ne peux pas.

– Ah! monsieur le lieutenant, voilà un mot qui ne devrait pas être dans le dictionnaire de la police, dit la comtesse.

– Madame, on est sur sa trace.

– Ah! oui, la phrase sacramentelle.

– Non pas, c’est la vérité. Mais, vous comprenez, c’est un bien faible renseignement que vous donnez là.

– Comment! jeune, beau, le teint brun, les cheveux noirs, des yeux magnifiques, une voix sonore.

– Peste! comme vous en parlez, comtesse! Sartine, je vous défends de retrouver ce gaillard-là.

– Vous avez tort, sire, car je n’ai à lui demander qu’un simple renseignement.

– C’est donc de vous qu’il est question?

– Sans doute.

– Eh bien! qu’avez-vous à lui demander encore? Sa prédiction s’est accomplie.

– Vous trouvez?

– Sans doute. Vous êtes reine.

– À peu près.

– Il n’a donc plus rien à vous dire.

– Si fait. Il a à me dire quand cette reine sera présentée. Ce n’est pas le tout que de régner la nuit, sire, il faut bien régner aussi un peu le jour.

– Cela ne regarde pas le sorcier, dit Louis XV allongeant les lèvres en homme qui voit passer la conversation sur un terrain malencontreux.

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