JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I
Название: JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 251
Читать онлайн

JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I читать книгу онлайн

JOSEPH BALSAMO Memoires dun medecin Tome I - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Les «M?moires d'un m?decin» est une suite romanesque qui a pour cadre la R?volution Fran?aise et qui comprend «Joseph Balsamo», «le Collier de la reine», «Ange Pitou» et la «Comtesse de Charny». Cette grande fresque, tr?s int?ressante sur le plan historique, captivante par son r?cit, a une grande force inventive et une port?e symbolique certaine.

«Joseph Balsamo» s'ouvre en 1770 sur un Prologue ?sot?rique: sur le mont Tonnerre sont r?unis les chefs de la franc-ma?onnerie universelle. Un inconnu qui se pr?sente comme le nouveau Messie, l'homme-Dieu – «Je suis celui qui est» -, proph?tise la R?volution universelle, qui sera lanc?e par la France, o? il se charge de devenir l'agent de la Providence. Cet inconnu s'appelle Joseph Balsamo, alias Cagliostro.

Trois trames vont s'entrem?ler tout au long du roman:

La lutte pour le pouvoir entre le parti de la dauphine, Marie-Antoinette, et celui de la Du Barry.

L'amour malheureux de Gilbert, petit paysan ambitieux, pour la belle Andr?e de Taverney, et le roman d'apprentissage de Gilbert qui, ayant suivi Andr?e ? Paris, devient d'abord le jouet de la Du Barry, puis est adopt? par son p?re spirituel, le philosophe Jean-Jacques Rousseau.

Enfin, le drame qui se joue entre Balsamo, Lorenza – m?dium qui assure, gr?ce ? son don de double vue, la puissance de Balsamo, qui le hait lorsqu'elle est ?veill?e et l'adore lorsqu'elle est endormie – et Althotas – qui cherche l'?lixir de longue vie, pour lequel il lui faut le sang d'une vierge…

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 58 59 60 61 62 63 64 65 66 ... 128 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Dame! j’ai toujours couru.

– Où allez-vous donc?

– À Versailles, madame.

– Et vous venez?

– De Taverney.

– Où est-ce, cela, Taverney?

– C’est un château situé entre Pierrefitte et Bar-le-Duc.

– Mais vous avez eu à peine le temps de manger?

– Non seulement je n’en ai pas eu le temps, madame, mais encore je n’en ai pas eu les moyens.

– Comment cela?

– J’ai perdu mon argent en chemin.

– De sorte que, depuis hier, vous n’avez pas mangé…?

– Que quelques bouchées de pain que j’avais emportées avec moi.

– Pauvre enfant! mais pourquoi n’avez-vous pas demandé à manger quelque part?

Gilbert sourit dédaigneusement.

– Parce que je suis fier, madame.

– Fier! c’est très beau, d’être fier; cependant, lorsqu’on meurt de faim…

– Mieux vaut mourir que de se déshonorer.

La dame regarda son sentencieux interlocuteur avec une sorte d’admiration.

– Mais qui êtes-vous donc pour parler ainsi, mon ami? demanda-t-elle.

– Je suis orphelin.

– Et vous vous nommez?

– Gilbert.

– Gilbert de quoi?

– De rien.

– Ah! ah! fit la jeune femme de plus en plus étonnée.

Gilbert vit qu’il produisait de l’effet et s’applaudit de s’être posé en Jean Jacques Rousseau.

– Vous êtes bien jeune, mon ami, pour courir les grands chemins, continua la dame.

– J’étais resté seul et abandonné dans un vieux château que ses maîtres venaient de quitter. J’ai fait comme eux, je l’ai quitté à mon tour.

– Sans but?

– La terre est grande, et il y a place, dit-on, pour tout le monde au soleil.

– Bien, murmura tout bas la dame, c’est quelque bâtard de campagne qui se sera enfui de sa gentilhommière.

– Et vous dites que vous avez perdu votre bourse? demanda-t-elle tout haut.

– Oui.

– Était-elle bien garnie?

– Je n’avais qu’un seul écu de six livres, dit Gilbert, partagé entre la honte d’avouer sa détresse et le danger d’afficher une trop grande fortune, que l’on pouvait supposer mal acquise; mais j’en eusse fait assez.

– Un écu de six livres pour un si long voyage! mais à peine aviez-vous assez pour acheter du pain pendant deux jours! Et le chemin, bon Dieu! quel chemin! de Bar-le-Duc à Paris, dites-vous?

– Oui.

– Quelque chose comme soixante à soixante-cinq lieues, je pense?

– Je n’ai pas compté les lieues, madame. J’ai dit: «Il faut que j’arrive», voilà tout.

– Et là-dessus, vous êtes parti, pauvre fou?

– Oh! j’ai de bonnes jambes.

– Si bonnes qu’elles soient, elles se fatiguent cependant; vous en avez la preuve.

– Oh! ce ne sont pas les jambes qui ont failli, c’est l’espoir qui m’a manqué.

– En effet, il me semble vous avoir vu très désespéré.

Gilbert sourit amèrement.

– Que vous passait-il donc dans l’esprit? Vous vous frappiez la tête, vous vous arrachiez les cheveux.

– Croyez-vous, madame? demanda Gilbert assez embarrassé.

– Oh! je suis sûre; c’est même votre désespoir qui a dû vous empêcher d’entendre la voiture.

Gilbert pensa qu’il ne serait pas mal de se grandir encore par le récit de la vérité même. Son instinct lui disait que sa position était intéressante, pour une femme surtout.

– J’étais en effet désespéré, dit-il.

– Et de quoi? demanda la dame.

– De ne pouvoir plus suivre une voiture que je suivais.

– En vérité! dit la jeune femme en souriant; mais c’est donc une aventure. Y aurait-il de l’amour là-dessous?

Gilbert n’était pas encore assez maître de lui-même pour ne point rougir.

– Et quelle voiture était-ce, mon petit Caton?

– Une voiture de la suite de la dauphine.

– Comment! que dites-vous? s’écria la jeune femme; la dauphine est donc devant nous?

– Sans doute.

– Je la croyais derrière, à Nancy à peine. Ne lui rend-on donc point d’honneurs sur la route?

– Si fait, madame; mais il paraît que Son Altesse est pressée.

– Pressée, la dauphine? qui vous a dit cela?

– Je le présume.

– Vous le présumez?

– Oui.

– Et d’où vous vient cette présomption?

– De ce qu’elle avait dit d’abord qu’elle se reposerait deux ou trois heures au château de Taverney.

– Eh bien! après?

– Elle y est restée trois quarts d’heure à peine.

– Savez-vous s’il lui serait arrivé quelque lettre de Paris?

– J’ai vu entrer, tenant une lettre à la main, un monsieur dont l’habit était couvert de broderies.

– A-t-on nommé ce monsieur devant vous?

– Non; je sais seulement que c’est le gouverneur de Strasbourg.

– M. de Stainville, le beau-frère de M. de Choiseul! Pécaïre! plus vite, postillon, plus vite!

Un vigoureux coup de fouet répondit à cette recommandation, et Gilbert sentit que la voiture, quoique déjà lancée au galop, gagnait encore en vélocité.

– Ainsi, reprit la jeune dame, la dauphine est devant nous?

– Oui, madame.

– Mais elle s’arrêtera pour déjeuner, fit la dame comme se parlant à elle-même, et alors nous la dépasserons, à moins que cette nuit… S’est-elle arrêtée cette nuit?

– Oui, à Saint-Dizier.

– Quelle heure était-il?

– Onze heures, à peu près.

1 ... 58 59 60 61 62 63 64 65 66 ... 128 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название