Les Quarante-Cinq Tome III

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу Les Quarante-Cinq Tome III, Dumas Alexandre-- . Жанр: Историческая проза / Классическая проза. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
Les Quarante-Cinq Tome III
Название: Les Quarante-Cinq Tome III
Автор: Dumas Alexandre
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 457
Читать онлайн

Les Quarante-Cinq Tome III читать книгу онлайн

Les Quarante-Cinq Tome III - читать бесплатно онлайн , автор Dumas Alexandre

Les Quarante-Cinq constitue le troisi?me volet du grand triptyque que Dumas a consacr? ? l'histoire de France de la Renaissance. Il ach?ve le r?cit de cette d?cadence de la seigneurie commenc? par La Reine Margot et poursuivi avec La Dame de Monsoreau. A cette ?poque d?chir?e, tout se joue sur fond de guerre : guerres de Religion, guerres dynastiques, guerres amoureuses. Aussi les h?ros meurent-ils plus souvent sur l'?chafaud que dans leur lit, et les h?ro?nes sont meilleures ma?tresses que m?res de famille. Ce qui fait la grandeur des personnages de Dumas, c'est que chacun suit sa pente jusqu'au bout, sans concession, mais avec panache. D'o? l'invincible sympathie qu'ils nous inspirent. Parmi eux, Chicot, le c?l?bre bouffon, qui prend la place du roi. C'est en lui que Dumas s'est reconnu. N'a-t-il pas tir? ce personnage enti?rement de son imagination ? Mais sa v?racit? lui permet d'?voluer avec aisance au milieu des personnages historiques dont il lie les destins. Dumas ayant achev? son roman ? la veille de la r?volution de 1848, Chicot incarne par avance la bouffonnerie de l'histoire.

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 38 39 40 41 42 43 44 45 46 ... 75 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

– Là, là! sire, arrêtez-vous, dit Chicot: si le brave homme vous entendait, il crèverait dans sa peau, car il est fort orgueilleux, quoi que tu en dises, le prieur dom Modeste.

– Tu es jaloux, Chicot!

– Moi, Dieu m'en garde: la jalousie! fi, la vilaine passion.

– Oh! c'est que je suis juste, moi, la noblesse du sang ne m'aveugle point, stemmata quid faciunt?

– Bravo! Et tu disais donc, mon roi, que tu avais failli être assassiné?

– Oui.

– Par qui?

– Par la Ligue, mordieu!

– Comment se porte-t-elle, la Ligue?

– Toujours de même.

– Ce qui veut dire de mieux en mieux; elle engraisse, Henriquet, elle engraisse.

– Oh! oh! les corps politiques ne vivent point, qui s'engraissent trop jeunes; c'est comme les enfants, Chicot.

– Ainsi, tu es content, mon fils?

– À peu près.

– Tu te trouves en paradis?

– Oui, Chicot, et ce m'est une grande joie de te voir arriver au milieu de ma joie, et j'y entrevois un surcroît de joie.

– Habemus consulem facetum, comme disait Caton.

– Tu apportes de bonnes nouvelles, n'est-ce pas, mon enfant?

– Je crois bien.

– Et tu me fais languir, friand que tu es.

– Par où veux-tu que je commence, mon roi?

– Je te l'ai déjà dit, par le commencement; mais tu divagues toujours.

– Dois-je prendre à partir de mon départ?

– Non, le voyage a été excellent, tu me l'as dit, n'est-ce pas?

– Tu vois bien que je reviens entier, ce me semble.

– Oui, voyons donc l'arrivée en Navarre.

– J'y suis.

– Que faisait Henri, quand tu es arrivé?

– L'amour.

– Avec Margot?

– Oh! non.

– Cela m'eût étonné; il est donc toujours infidèle à sa femme? le scélérat; infidèle à une fille de France! Heureusement qu'elle le lui rend. Et lorsque tu es arrivé, quel était le nom de la rivale de Margot?

– Fosseuse.

– Une Montmorency! Allons, ce n'est pas mal pour cet ours du Béarn. On parlait ici d'une paysanne, d'une jardinière, d'une bourgeoise.

– Oh! c'est vieux tout cela.

– Ainsi, Margot est trompée?

– Autant que femme peut l'être.

– Et elle est furieuse?

– Enragée.

– Et elle se venge?

– Je le crois bien.

Henri se frotta les mains avec une joie sans pareille.

– Que va-t-elle faire? s'écria t-il en riant; va-t-elle remuer ciel et terre, jeter Espagne sur Navarre, Artois et Flandre sur Espagne? va-t-elle un peu appeler son petit frère Henriquet contre son petit mari Henriot, hein?

– C'est possible.

– Tu l'as vue?

– Oui.

– Et au moment où tu l'as quittée, que faisait-elle?

– Oh! cela, tu ne devinerais jamais.

– Elle se préparait à prendre un autre amant?

– Elle se préparait à être sage-femme.

– Comment! que signifie cette phrase, ou plutôt cette inversion anti-française? Il y a équivoque, Chicot, gare à l'équivoque!

– Non pas, mon roi, non pas. Peste! nous sommes un peu trop grammairien pour faire des équivoques, trop délicat pour faire des coq-à-l'âne, et trop véridique pour avoir jamais voulu dire femme sage! Non, non, mon roi; c'est bien sage-femme que j'ai dit.

– Obstetrix?

– Obstetrix, oui, mon roi; Juno Lucina, si tu aimes mieux.

– Monsieur Chicot!

– Oh! roule tes yeux tant que tu voudras; je te dis que ta sœur Margot était en train de faire un accouchement quand je suis parti de Nérac.

– Pour son compte! s'écria Henri en pâlissant, Margot aurait des enfants?

– Non, non, pour le compte de son mari; tu sais bien que les derniers Valois n'ont pas la vertu prolifique; ce n'est point comme les Bourbons, peste!

– Ainsi Margot accouche, verbe actif.

– Tout ce qu'il y a de plus actif.

– Qui accouche-t-elle?

– Mademoiselle Fosseuse.

– Ma foi, je n'y comprends rien, dit le roi.

– Ni moi non plus, dit Chicot; mais je ne me suis pas engagé à te faire comprendre; je me suis engagé à te dire ce qui est, voilà tout.

– Mais ce n'est peut-être qu'à son corps défendant qu'elle a consenti à cette humiliation?

– Certainement, il y a eu lutte; mais du moment où il y a eu lutte, il y a eu infériorité de part ou d'autre; vois Hercule avec Antée, vois Jacob avec l'ange, eh bien! ta sœur a été moins forte que Henri, voilà tout.

– Mordieu! j'en suis aise, en vérité.

– Mauvais frère.

– Ils doivent s'exécrer alors?

– Je crois qu'au fond ils ne s'adorent pas.

– Mais en apparence?

– Ils sont les meilleurs amis du monde, Henri.

– Oui; mais un beau matin viendra quelque nouvel amour qui les brouillera tout à fait.

– Eh bien! ce nouvel amour est venu, Henri.

– Bah!

– Oui, d'honneur; mais veux-tu que je te dise la peur que j'ai?

– Dis.

– J'ai peur que ce nouvel amour, au lieu de les brouiller, ne les raccommode.

– Ainsi, il y a un nouvel amour?

– Eh! mon Dieu, oui.

– Du Béarnais?

– Du Béarnais.

– Pour qui?

– Attends donc; tu veux tout savoir, n'est-ce pas?

1 ... 38 39 40 41 42 43 44 45 46 ... 75 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название