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Les Mysteres De Paris Tome IV

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Les Mysteres De Paris Tome IV
Название: Les Mysteres De Paris Tome IV
Автор: Sue Eug?ne
Дата добавления: 16 январь 2020
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Les Mysteres De Paris Tome IV - читать бесплатно онлайн , автор Sue Eug?ne

Voici un roman mythique, presque ? l'?gal du Comte de Monte-Cristo ou des Trois mousquetaires, un grand roman d'aventures, foisonnant, qui nous d?crit un Paris myst?rieux et inconnu, d?voil? dans ses recoins les plus secrets, un Paris exotique o? les apaches de Paris remplacent ceux de l'Am?rique.

Errant dans les rues sombres et dangereuses de la Cit?, d?guis? en ouvrier, le prince Rodolphe de G?rolstein sauve une jeune prostitu?e, Fleur-de-Marie, dite la Goualeuse, des brutalit?s d'un ouvrier, le Chourineur. Sans rancune contre son vainqueur, le Chourineur entra?ne Rodolphe et Fleur-de-Marie dans un tripot, Au Lapin Blanc. L?, le Chourineur et Fleur-de-Marie content leur triste histoire ? Rodolphe. Tous deux, livr?s d?s l'enfance ? l'abandon et ? la mis?re la plus atroce, malgr? de bons instincts, sont tomb?s dans la d?gradation: le meurtre pour le Chourineur, dans un moment de violence incontr?l?e, la prostitution pour Fleur-de-Marie. Rodolphe se fait leur protecteur et entreprend de les r?g?n?rer en les arrachant ? l'enfer du vice et de la mis?re o? ils sont plong?s…

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– Et pas plus fort qu’une puce.

– Suffit, je m’entends; où est-il?

– Il était revenu du parloir, mais on vient de venir le demander pour aller jaspiner avec son rat de prison .

– Et Germain, il est toujours au parloir?

– Oui, avec cette petite fille qui vient le voir.

– Dès qu’il descendra, attention! Mais il faudra attendre Pique-Vinaigre, nous ne pouvons rien faire sans lui.

– Sans Pique-Vinaigre?

– Non…

– Et on refroidira Germain?

– Je m’en charge.

– Mais avec quoi, on nous ôte nos couteaux.

– Et ces tenailles-là, y mettrais-tu ton cou? demanda le Squelette en ouvrant ses longs doigts décharnés et durs comme du fer.

– Tu l’étoufferas?

– Un peu.

– Mais si on sait que c’est toi?

– Après? Est-ce que je suis un veau à deux têtes, comme ceux qu’on montre à la foire?

– C’est vrai… On n’est raccourci qu’une fois, et puisque tu es sûr de l’être…

– Archisûr; le rat de prison me l’a dit encore hier… J’ai été pris la main dans le sac et le couteau dans la gorge du pante . Je suis cheval de retour , c’est toisé… J’enverrai ma tête voir, dans le panier de Charlot, si c’est vrai qu’il filoute les condamnés et qu’il met de la sciure de bois dans son mannequin, au lieu de son que le gouvernement nous accorde…

– C’est vrai… le guillotiné a droit à du son… Mon père a été volé aussi… j’en rappelle!!! dit Nicolas Martial avec un ricanement féroce.

Cette abominable plaisanterie fit rire les détenus aux éclats.

Ceci est effrayant… mais, loin d’exagérer, nous affaiblissons l’horreur de ces entretiens si communs en prison.

Il faut pourtant bien, nous le répétons, que l’on ait une idée, et encore affaiblie, de ce qui se dit, de ce qui se fait dans ces effroyables écoles de perdition, de cynisme, de vol et de meurtre.

Il faut que l’on sache avec quel audacieux dédain presque tous les grands criminels parlent des plus terribles châtiments dont la société puisse les frapper.

Alors peut-être on comprendra l’urgence de substituer à ces peines impuissantes, à ces réclusions contagieuses, la seule punition, nous allons le démontrer, qui puisse terrifier les scélérats les plus déterminés.

Les détenus du chauffoir s’étaient donc pris à rire aux éclats.

– Mille tonnerres! s’écria le Squelette, je voudrais bien qu’ils nous voient blaguer, ce tas de curieux qui croient nous faire bouder devant leur guillotine… Ils n’ont qu’à venir à la barrière Saint-Jacques le jour de ma représentation à bénéfice; ils m’entendront faire la nique à la foule, et dire à Charlot d’une voix crâne: «Père Samson, cordon, s’il vous plaît [30]!»

Nouveaux rires…

– Le fait est que la chose dure le temps d’avaler une chique… Charlot tire le cordon…

– Et il vous ouvre la porte du boulanger , dit le Squelette en continuant de fumer sa pipe.

– Ah! bah!… est-ce qu’il y a un boulanger?

– Imbécile! je dis ça par farce… Il y a un couperet, une tête qu’on met dessous… et voilà.

– Moi, maintenant que je sais mon chemin et que je dois m’arrêter à l’Abbaye de Monte-à-Regret , j’aimerais autant partir aujourd’hui que demain, dit le Squelette avec une exaltation sauvage, je voudrais déjà y être… le sang m’en vient à la bouche… quand je pense à la foule qui sera là pour me voir… Ils seront bien quatre ou cinq mille qui se bousculeront, qui se battront pour être bien placés; on louera des fenêtres et des chaises comme pour un cortège. Je les entends déjà crier: «Place à louer!… Place à louer!…» et puis il y aura de la troupe, cavalerie et infanterie, tout le tremblement à la voile… et tout ça pour moi, pour le Squelette… c’est pas pour un pante qu’on se dérangerait comme ça… hein!… les amis?… Voilà de quoi monter un homme… Quand il serait lâche comme Pique-Vinaigre, il y a de quoi vous faire marcher en déterminé… Tous ces yeux qui vous regardent vous mettent le feu au ventre… et puis… c’est un moment à passer… on meurt en crâne… ça vexe les juges et les pantes, et ça encourage la pègre à blaguer la camarde.

– C’est vrai, reprit Barbillon, afin d’imiter l’effroyable forfanterie du Squelette, on croit nous faire peur et avoir tout dit quand on envoie Charlot monter sa boutique à notre profit.

– Ah bah! dit à son tour Nicolas, on s’en moque pas mal… de la boutique à Charlot! C’est comme de la prison ou du bagne, on s’en moque aussi: pourvu qu’on soit tous amis ensemble, vive la joie à mort!

– Par exemple, dit le prisonnier à la voix mignarde, ce qu’il y aurait de sciant, ce serait qu’on nous mette en cellule jour et nuit; on dit qu’on en viendra là.

– En cellule! s’écria le Squelette avec une sorte d’effroi courroucé. Ne parle pas de ça… En cellule!… tout seul!… Tiens, tais-toi, j’aimerais mieux qu’on me coupe les bras et les jambes… Tout seul!… entre quatre murs!… Tout seul… sans avoir des vieux de la pègre avec qui rire!… Ça ne se peut pas! Je préfère cent fois le bagne à la centrale, parce qu’au bagne, au lieu d’être renfermé on est dehors, on voit du monde, on va, on vient, on gaudriole avec la chiourme… Eh bien! j’aimerais cent fois mieux être raccourci que d’être mis en cellule pendant seulement un an… Oui, ainsi, à l’heure qu’il est, je suis sûr d’être fauché, n’est-ce pas? eh bien! on me dirait: «Aimes-tu mieux un an de cellule?…» je tendrais le cou… Un an tout seul!… Mais est-ce que c’est possible?… À quoi veulent-ils donc que l’on pense quand est tout seul?…

– Si l’on t’y mettait de force, en cellule?

– Je n’y resterais pas… je ferais tant des pieds et des mains que je m’évaderais, dit le Squelette.

– Mais si tu ne pouvais pas… si tu étais sûr de ne pas te sauver?

– Alors je tuerais le premier venu pour être guillotiné.

– Mais si au lieu de condamner les escarpes à mort… on les condamnait à être en cellule pendant toute leur vie!…

Le Squelette parut frappé de cette réflexion.

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