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La Divine Comedie Tome II: Le Purgatoire

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La Divine Comedie Tome II: Le Purgatoire
Название: La Divine Comedie Tome II: Le Purgatoire
Автор: Alighieri Dante
Дата добавления: 16 январь 2020
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La Divine Comedie Tome II: Le Purgatoire - читать бесплатно онлайн , автор Alighieri Dante

Oeuvre fondatrice de la po?sie italienne, ?pop?e po?tique et m?taphysique, ce voyage initiatique menant ? la clart? divine, s'ouvre sur la travers?e des neuf cercles de l'Enfer, sondant ? la fois la symbolique chr?tienne et les recoins les plus funestes de l'?me humaine.

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plus on trouve d’objets pour l’amour, plus on s’aime,

et l’un le rend à l’autre, à l’instar du miroir.

Si ces raisonnements n’enlèvent pas ta soif,

tu verras Béatrice, elle saura bien mieux

contenter cette envie et n’importe quelle autre.

Applique-toi, pour toi, pour que s’effacent vite,

comme les deux l’ont fait, tes cinq autres blessures,

qui ne se fermeront qu’à force de souffrir.»

Avant de prononcer: «Tu m’as ôté d’un doute»,

je vis que nous étions sur un nouveau palier [167],

et le soin de tout voir me fit fermer la bouche.

J’aurais dit que j’étais tout à coup transporté

parmi les visions qui peuplent une extase;

je crus apercevoir un temple plein de monde

et je vis sur le seuil une femme, disant

avec cette douceur qu’ont les mères: «Mon fils,

pourquoi donc avec nous t’es-tu conduit ainsi?

Tu vois, ton père et moi, nous te cherchons partout,

le cœur en peine.» [168] Et puis, comme elle se taisait,

ce que j’avais cru voir s’était évanoui.

Une autre m’apparut, dont on voyait les joues

se baignant dans cette eau que la douleur distille,

quand quelque grand chagrin s’est emparé du cœur,

et qui disait: «Es-tu le seigneur de la ville

dont le nom provoqua le grand débat des dieux

et d’où tout le savoir rayonna sur le monde? [169]

De ces bras trop hardis venge-toi, Pisistrate,

puisqu’ils se sont permis d’embrasser notre fille!»

Et lui, il répondait, ce bon et doux seigneur,

sans s’être départi de son maintien paisible:

«Et que ferons-nous d’autre à qui nous veut du mal,

s’il me faut condamner celui-ci, qui nous aime?»

Puis je vis d’autres gens, qui semblaient enragés

et qui mettaient à mort, en lui jetant des pierres,

un jeune homme, en criant sans cesse: «À mort! À mort!» [170]

Et lui, je le voyais se courber vers le sol,

sous le poids de la mort de plus en plus pesant,

mais refléter toujours le Ciel dans son regard,

priant le haut Seigneur, au milieu de ses peines,

afin qu’il pardonnât à ses persécuteurs;

et ce tableau poignant me transperçait le cœur.

Lorsque enfin mon esprit revint vers le dehors,

vers les objets réels qu’il trouvait hors de lui,

je pus m’apercevoir de mon exacte erreur [171].

Mon guide, en me voyant agir comme quelqu’un

qui se dérobe à peine aux ombres du sommeil,

me demanda: «Qu’as-tu? Tu ne tiens pas debout!

Tu viens de parcourir plus d’une demi-lieue,

un voile sur les yeux, les jambes vacillantes,

comme un homme que vainc le vin ou le sommeil.»

«Si tu veux m’écouter, lui dis-je, ô mon doux père,

je te raconterai ce qui m’est apparu

pendant que je perdais l’usage de mes jambes.»

«Même si tu couvrais ta face de cent masques,

répondit-il alors, je lirais aisément

chacun de tes pensers, pour mince qu’il parût.

Ce que tu viens de voir a pour but d’obtenir

que ton cœur s’ouvre enfin aux ondes de la paix

qui jaillissent toujours de la source éternelle.

Je n’ai pas demandé: «Qu’as-tu?» comme le fait

celui qui voit d’un œil qui cesse de servir

aussitôt que l’esprit abandonne son corps;

mais si je te l’ai dit, c’était pour te presser:

c’est ainsi qu’il nous faut pousser les paresseux

trop lents à profiter du retour de leurs veilles.»

Nous allions cependant dans le soir qui tombait,

observant aussi loin qu’arrivaient nos regards,

à travers la lueur de ses derniers rayons,

quand voici tout à coup qu’une vapeur s’avance

et s’en vient droit sur nous, comme une nuit épaisse,

sans qu’on trouve à l’entour quelque endroit où la fuir,

et nous prive à la fois de lumière et d’air pur.

CHANT XVI

Aucune obscurité de l’Enfer ou des nuits

où sous un pauvre ciel on ne voit nulle étoile

dans l’air que rend épais la noirceur des nuages,

n’a mis devant mes yeux un voile plus opaque

ou plus rêche de poil, que la sombre fumée

qui dans ce même endroit nous vint envelopper.

On arrivait à peine à tenir l’œil ouvert;

et c’est pourquoi ma sage et bien fidèle escorte

vint s’approcher de moi, pour m’offrir son épaule.

Comme un aveugle suit de près son conducteur,

de peur qu’il ne s’égare ou qu’il n’aille buter

contre un objet qui peut le blesser ou tuer,

j’avançais lentement dans l’air impur et acre

et je prêtais l’oreille au guide qui disait:

«Prends garde à ne pas trop te séparer de moi!»

Moi, j’entendais des voix, et chacune semblait

prier l’Agneau de Dieu qui lave les péchés,

pour implorer sa paix et sa miséricorde.

L’Agnus Dei formait chaque fois leur exorde [172];

et, sur le même ton disant les mêmes mots,

dans leur concert régnait la plus grande harmonie.

«Maître, ceux que j’entends sont-ils des âmes?» dis-je.

«Tu l’as très bien compris, répondit-il alors:

elles défont ainsi le nœud de leur colère.»

«Et toi, qui donc es-tu, qui fends notre fumée

et qui parles de nous, comme si tu tenais

le compte de tes jours par ides et calendes?»

C’est ainsi que parlait l’une de ces voix-là;

et mon seigneur alors me dit: «Réponds-lui donc!

Demande si c’est bien par ici que l’on monte!»

«Âme, lui dis-je, ô toi qui te laves ainsi

pour retourner plus belle à Celui qui t’a faite,

tu vas, si tu me suis, entendre des merveilles.»

«Je vais t’accompagner aussi loin que je puis

et, quoique la fumée empêche qu’on se voie,

dit-il, le son des voix maintiendra le contact.»

Alors je commençai: «Je m’en vais vers là-haut,

avec tous les liens dont la mort nous détache;

j’ai déjà traversé les peines de l’Enfer.

Et puisque Dieu voulut me dispenser sa grâce,

au point de me permettre un voyage à sa cour,

de façon tellement peu courante aujourd’hui,

ne me cache donc pas qui tu fus dans la vie,

mais dis-le-moi; dis-moi si je vais droit au but,

et nous nous laisserons guider par tes paroles.»

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