-->

le collier sacre de Montezuma

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу le collier sacre de Montezuma, Бенцони Жюльетта-- . Жанр: Исторические любовные романы. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
le collier sacre de Montezuma
Название: le collier sacre de Montezuma
Дата добавления: 15 январь 2020
Количество просмотров: 119
Читать онлайн

le collier sacre de Montezuma читать книгу онлайн

le collier sacre de Montezuma - читать бесплатно онлайн , автор Бенцони Жюльетта

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 44 45 46 47 48 49 50 51 52 ... 78 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

— Vous voyez ? dit-il. Avant de devenir infirme, j’avais formé le projet de refaire les pierres de Montezuma et j’en avais déjà fabriqué deux que je comptais tailler quand les trois autres seraient prêtes. Je n’en ai pas eu le temps. Aujourd’hui j’aimerais que vous les acceptiez… en souvenir.

Aldo prit l’une des gemmes qu’il examina à l’aide de la loupe de joaillier qui ne le quittait jamais :

— Incroyable ! commenta-t-il au bout d’un moment. Elles sont absolument parfaites. Capables de tromper n’importe quel expert ! Comment obtenez-vous un tel résultat ?

— Permettez que j’en garde le secret ! Je l’ai découvert par un coup de chance et j’ai juré qu’il mourrait avec moi. Essayez de me comprendre ! Quelle que soit la perfection où je suis parvenu, ce n’en est pas moins un faux pouvant s’assimiler à un vol !

— Ne soyez pas trop sévère ! Au Moyen Âge, par exemple, à l’époque des croisades, il est souvent arrivé que l’on confonde émeraude et péridot. Les joyaux dont on les sertissait ont conservé leur valeur…

— Due surtout à leur histoire et à la part de rêve qu’ils suscitent, mais la fraude, même inconsciente, demeure. Simon Aronov aurait pu reconstituer aisément le pectoral sans vous lancer dans l’aventure mais il était conscient que le résultat en serait faussé et que la prophétie d’Élie ne pourrait se réaliser ! Cela dit, ajouta-t-il en glissant les pierres dans un sachet de peau fermant par une coulisse, j’insiste pour que vous les acceptiez. Faites-moi plaisir ! Qui sait ? Elles vous aideront peut-être ?

Les « émeraudes » reposaient à présent au creux de la main d’Aldo. Leur magnificence était telle qu’elle réussissait à émouvoir l’expert quasi infaillible qu’il était. En même temps, une idée lui venait : les faire tailler à Paris selon les formes de deux des pierres du collier ? Cela permettrait, sinon de gagner du temps, d’attirer l’ennemi dans un piège…

— Merci du fond du cœur, Monsieur Meisel, dit-il enfin. Je me sens honoré de vous avoir rencontré et si, d’aventure, vous passiez par Venise, je serais heureux de vous y recevoir…

Sur le chemin de l’hôtel, il s’accorda une flânerie au long des canaux, souvent bordés de vieux arbres, dessinant, sur la terre hollandaise, un éventail déployé pour qui les regardait du ciel. Les maisons anciennes, surmontées de leurs pignons variés, qui les bordaient, les petits ponts en dos-d’âne qui les enjambaient leur donnaient un charme indéniable auquel, pour la première fois, il fut sensible. Peut-être parce qu’il s’accordait à sa mélancolie. Sans doute Venise était-elle plus somptueuse sous son immense ciel bleu. En revanche, celui si changeant d’Amsterdam convenait à la grâce un peu austère de la cité des eaux située à plusieurs mètres au-dessous de la difficile mer du Nord, que le génie des hommes, et cela depuis des siècles, protégeait de ses fureurs hivernales par un réseau de grandes digues… Il s’attarda auprès d’un des orgues de Barbarie monumentaux que l’on ne trouvait qu’ici. Ces énormes machines incrustées de tambours, de cloches, de statues et de scènes guerrières aux couleurs vives attiraient toujours leur public. Il fallait trois hommes pour les déplacer mais à l’arrêt, chacun avait son rôle : l’un tournait la manivelle pour démarrer le mécanisme et les deux autres se plaçaient de chaque côté pour recueillir l’obole des passants. Aldo ne manqua pas d’apporter une contribution, saluée par de larges sourires et ce qui devait être des vœux de bonheur. Du moins il l’espéra, et Dieu sait s’il en avait besoin !

Le temps marqua soudain la fin de la récréation. Le beau soleil disparut sous un gros nuage gris qui se hâta de déverser sa charge d’eau. Morosini prit sa course vers son hôtel d’où il ne sortirait plus avant l’heure de son train.

Sa visite à Jacob Meisel avait beau lui laisser un souvenir de chaleur et d’amitié en forme de retour vers le passé… elle n’en constituait pas moins un échec de plus…

S’il espérait quelque réconfort en rentrant au bercail, il lui fallut déchanter. Au lieu de rester tranquillement assise dans son vénérable fauteuil sous les retombées fleuries – et récentes – d’un fuchsia géant, Tante Amélie allait et venait, bras croisés sur sa poitrine, sous l’œil consterné de Marie-Angéline assise sur une chaise basse, un livre sur les genoux.

Il fut accueilli par un :

— Te voilà tout de même ! Je pensais que tu devais rentrer ce matin ?

— Moi également ! Mais mon train a eu plusieurs heures de retard à cause d’un accident : un automobiliste a jugé bon de s’engager sur un passage à niveau au moment où l’express arrivait. Le malheureux a volé en éclats…

— Pouah ! Quelle horreur ! J’aurais préféré une autre excuse.

— On fait avec ce qu’on a… Au fait, vous, votre dîner ?

— Si Langlois n’était un homme du monde aussi charmant…

— … et aussi intéressant ! coupa la lectrice.

— Taisez-vous quand je parle, Plan-Crépin ! Je disais donc, s’il n’avait été ce qu’il est, je ne serais pas près de te pardonner. Tu m’as couverte de ridicule !

— Vous ? Devant lui ? C’est impossible !

— Ah, tu crois ? Alors écoute ! Je fais préparer par Eulalie un petit dîner fin mais pas trop somptueux ! J’envoie Cyprien chercher à la cave une ou deux bouteilles de nos meilleurs bourgognes, je le traite comme s’il était mon neveu. Je me mets en frais, juste ce qu’il faut. Je lui prête toute mon attention, je le dorlote, nous parlons et, après l’avoir incité à fumer un bon cigare, je lui sers le triste secret de la maison Vauxbrun, espérant quelque indulgence en récompense de tant de gâteries et…

Elle prit un temps pour mieux faire ressortir l’intensité dramatique du moment.

— Et ?…

— Cela ne lui a fait ni chaud ni froid : il était au courant.

— Quoi ?

— Il le savait, si tu préfères. Et ne demande pas comment : il me l’a dit. Avant de quitter Paris, certain apprenti procureur l’en a informé par lettre en le priant de tenir la chose secrète.

— Miséricorde ! Le jeune Vauxbrun ! J’aurais dû m’en douter en voyant sa hâte de rentrer à son hôtel ! Qu’en dit Adalbert ?

— Il était furieux et, à cette heure, il doit être parti pour Biarritz, intervint Marie-Angéline. Résolu à se mettre à sa recherche pour… comment s’est-il exprimé ? Ah oui : essayer de mettre un frein à ses initiatives avant qu’il ne commette d’autres con…

— Plan-Crépin ! rugit la marquise. Ne poussez pas trop loin le respect des citations !

— Pardon ! D’autres sottises ! Donc il est parti et nous attendions votre retour pour en faire autant. Puisque vous voilà, je peux m’occuper du train ? proposa-t-elle en consultant Mme de Sommières du regard. Nous pourrions partir demain ?

— Un moment, s’il vous plaît ! Es-tu satisfait de ton voyage à Amsterdam ?

— Oui et non, fit-il en tirant de sa poche le sachet de daim de Meisel. L’homme vit toujours mais l’artiste n’est plus. Il a perdu un bras et ne peut plus travailler. J’ai cependant la satisfaction d’avoir rencontré un être de qualité… et il m’a donné ceci, expliqua-t-il en faisant glisser les émeraudes sur le napperon de damas rouge d’un guéridon. Et voyez comme la réalité peut dépasser la fiction ! L’idée lui était venue justement de copier les cinq émeraudes que nous cherchons. Il avait préparé ces deux-là avant de passer sous un camion…

— Encore ? protesta la marquise. Ne nous parleras-tu aujourd’hui que de gens écrasés ? Le pauvre homme !

— Il ne souhaite pas qu’on le plaigne… Il jouit d’une belle aisance et possède d’autres moyens de s’occuper l’esprit. Mais constatez comme sont les choses ! Sans ce drame, le collier était recopié en quelques semaines.

Chacune d’elles avait pris une pierre et l’examinait avec une réelle admiration :

— C’est à s’y méprendre ! Tu penses t’en servir ?

— Je vais voir Chaumet et lui demander de les tailler à l’image de deux des émeraudes puis, le moment venu, les offrir à notre truand en disant que je n’ai pas pu retrouver le reste. Cela permettra au moins de fixer un rendez-vous dont Langlois pourrait être averti discrètement. Ce pourrait être notre seule chance de piéger ce misérable.

1 ... 44 45 46 47 48 49 50 51 52 ... 78 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название