LEnterrement Des Rats

На нашем литературном портале можно бесплатно читать книгу LEnterrement Des Rats, Stoker Bram-- . Жанр: Ужасы и мистика. Онлайн библиотека дает возможность прочитать весь текст и даже без регистрации и СМС подтверждения на нашем литературном портале bazaknig.info.
LEnterrement Des Rats
Название: LEnterrement Des Rats
Автор: Stoker Bram
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 94
Читать онлайн

LEnterrement Des Rats читать книгу онлайн

LEnterrement Des Rats - читать бесплатно онлайн , автор Stoker Bram

Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних чтение данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕНО! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту [email protected] для удаления материала

1 ... 9 10 11 12 13 14 15 16 17 ... 23 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:

Quand la famille Markam arriva à La Maison Rouge – après trente-six heures de ballottement dans le bateau d’Aberdeen, le Ban Righ, venant de Blackwall, après avoir pris subséquemment le train pour Yellon, et accompli la promenade en voiture d’une douzaine de miles -, tous ses membres se mirent d’accord pour dire qu’ils n’avaient jamais vu endroit plus enchanteur. La satisfaction générale était même à son comble parce que, jusqu’alors, aucun membre de la famille n’avait pu, pour diverses raisons, apprécier les choses et les paysages qu’on pouvait voir à l’intérieur de la frontière écossaise. Quoique la famille fût nombreuse, la prospérité des affaires de M. Markam lui permettait un grand luxe de dépenses personnelles, y compris une latitude très large dans le choix des vêtements. Le grand nombre de nouvelles robes des demoiselles Markam était source d’envie pour leurs amies intimes, et de joie pour elles-mêmes.

Arthur Fernlee Markam n’avait pas mis sa famille dans la confidence au sujet de son nouveau costume. Il n’était pas tout à fait certain qu’il serait à l’abri du ridicule, au moins des sarcasmes, et puisqu’il était sensible sur ce sujet, il pensait qu’il valait mieux attendre d’être dans l’environnement qui convenait avant de permettre à la pleine splendeur de son costume d’éclater devant leurs yeux. Il s’était donné quelque peine pour s’assurer que son costume écossais était complet. Dans ce but, il avait fait plusieurs visites au magasin de vêtements «Tartans écossais cent pour cent laine» qu’avaient récemment ouvert, dans Copthall Court, MM. MacCallum More et Roderick MacDhu. Une suite de consultations anxieuses s’en étaient suivies avec le directeur du magasin, MacCallum, celui-ci souhaitant qu’on l’appelât ainsi, sans les habituels «Monsieur» ou «Esquire». Le stock disponible de boucles, boutons, lanières, broches et ornements variés fut examiné dans le plus grand détail; le choix fait, pour compléter le tout, une plume d’aigle de taille suffisamment magnifique fut trouvée, et ainsi l’équipement fut complet. Ce n’est qu’après avoir vu le costume terminé – les couleurs vives du tartan étant atténuées par la sobriété relative de la multitude de garnitures en argent, de la broche de Cairngorm, de l’épée, du poignard et de la bourse en peau de chèvre – qu’il fut pleinement et absolument satisfait de son choix. D’abord, il avait songé pour le kilt au strict tartan Royal Stuart, mais il l’avait abandonné quand MacCallum lui eut fait remarquer que, si par hasard il se trouvait dans les environs de Balmoral, cela pourrait provoquer des complications. MacCallum, qui, notons-le, parlait avec un accent cockney remarquable, suggéra d’autres tissus qu’il lui présenta l’un après l’autre; mais maintenant qu’on avait soulevé la question de l’authenticité, M. Markam prévoyait des difficultés s’il se trouvait par hasard dans la localité du clan dont il aurait usurpé les couleurs. MacCallum proposa alors de fabriquer un tissu avec un motif spécial, aux frais de Markam, et qui ne serait jamais semblable à aucun tartan existant, cela en combinant les caractéristiques d’un grand nombre de tartans. Le motif de base fut le Royal Stuart mais avec des variantes, s’inspirant de la simplicité du motif des clans Macalister et Ogilvie, et de la neutralité de la couleur des clans Buchanan, Macbeth, Macintosh et Macleod. Quand le spécimen fut présenté à Markam, il eut des craintes que le tissu pût paraître voyant; mais quand Roderick MacDhu tomba en extase devant sa beauté, Markam ne fit pas d’objection à ce que le costume fût exécuté. Il pensait, et sagement, que si un véritable Écossais comme MacDhu aimait bien ce tissu, celui-ci devait convenir – d’autant plus que le plus jeune des deux associés était un homme qui lui ressemblait beaucoup par sa carrure et son aspect. Quand MacCallum encaissa le chèque, dont il faut convenir que le montant était un peu raide, il ajouta:

– J’ai pris la liberté de faire tisser une quantité supplémentaire de tissu, au cas où vous-même ou bien l’un de vos amis en aurait besoin.

Markam lui en fut reconnaissant et lui dit qu’il serait trop heureux si le beau tissu que les deux associés avaient créé était apprécié à sa juste valeur – il ne doutait pas que ce serait à la longue le cas -, et que ce dernier pouvait fabriquer et vendre tout le métrage qu’il voulait.

Markam essaya le costume un soir, dans son bureau, après le départ de tous les employés. Il était content, mais un peu effrayé par le résultat. MacCallum avait fait son travail parfaitement, rien n’avait été omis qui pût ajouter à la dignité martiale de celui qui portait le costume.

«Bien sûr, je ne prendrai avec moi l’épée et les pistolets que pour les occasions extraordinaires», se disait Markam en commençant à se déshabiller. Il décida qu’il mettrait le costume pour la première fois en accostant en Écosse, et c’est ainsi que ce matin, alors que le Ban Righ attendait au large du phare de Girdle Ness que la marée entrât dans le port d’Aberdeen, Markam surgit de sa cabine dans toute la splendeur éclatante de son nouveau costume. Le premier commentaire qu’il entendit vint de l’un de ses propres fils qui ne le reconnut pas au premier abord.

– Quel drôle de type! Grands dieux! Mais c’est le paternel!

Et le garçon fila tout de suite et tenta de cacher ses rires sous un coussin du salon. Markam avait le pied marin et n’avait pas souffert du tangage du bateau; son visage naturellement rubicond fut encore plus coloré, s’il se peut, par la rougeur – dont il eut conscience – qui monta à ses joues quand il se trouva d’un seul coup le point de mire de tous les regards. Il souhaita de n’avoir pas été si hardi parce qu’il sentait quelque peu le froid sur la partie nue de sa tête, à côté du calot Glengarry si osé, posé d’une façon si brave. Toutefois, c’est avec courage qu’il fit face au groupe d’étrangers. Il ne fut pas trop affecté, tout au moins en apparence, quand quelques-uns de leurs commentaires lui arrivèrent jusqu’aux oreilles:

– Il est complètement marteau! dit un cockney vêtu d’un costume aux carreaux criards.

– On dirait qu’il est couvert de mouches, dit un Yankee grand et maigre, pâle à cause du mal de mer, et qui était en route pour s’installer un certain temps aussi près que possible des grilles du château de Balmoral.

– Heureuse idée! On devrait en remplir nos péninsules! C’est le moment! ajouta un jeune étudiant d’Oxford qui rentrait chez lui à Inverness.

Mais bientôt M. Markam entendit la voix de sa fille aînée:

– Où est-il? Où est-il? et elle arriva, se précipitant sur le pont, son chapeau rabattu derrière elle à cause du vent. (Son visage montrait des signes d’agitation, parce que sa mère venait de lui parler de l’accoutrement de son père; mais quand elle le vit, elle éclata aussitôt d’un rire si violent qu’il en devint hystérique. Quelque chose du même genre se produisit chez chacun des autres enfants. Quand ils eurent tous fini de rire, M. Markam retourna à sa cabine et envoya la bonne de sa femme dire à chaque membre de la famille qu’il voulait les voir immédiatement. Ils vinrent tous, cachant leurs sentiments aussi bien qu’ils le pouvaient. Il leur parla très calmement:)

– Mes chéris, est-ce que je ne vous donne pas tout l’argent dont vous avez besoin?

– En effet, père, répondirent-ils tous d’une voix grave, personne n’est plus généreux que vous.

1 ... 9 10 11 12 13 14 15 16 17 ... 23 ВПЕРЕД
Перейти на страницу:
Комментариев (0)
название