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Le Chien Des Baskerville

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Le Chien Des Baskerville
Название: Le Chien Des Baskerville
Автор: Doyle Arthur Conan
Дата добавления: 16 январь 2020
Количество просмотров: 169
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Le Chien Des Baskerville - читать бесплатно онлайн , автор Doyle Arthur Conan

Peut-?tre la plus connue et la plus passionnante des aventures de SH

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Elle poussa un long soupir de satisfaction.

«Merci mon Dieu! Oh! cet immonde personnage! Voyez comme il m’a traitée!…»

Elle dénuda ses bras, et nous constatâmes avec horreur qu’ils étaient tous meurtris par des coups.

«… Mais cela n’est rien. Rien! C’est mon esprit, mon âme, qu’il a torturé, avili. J’aurais pu tout endurer, les mauvais traitements, la solitude, une vie de déception, tout, si au moins j’avais pu me raccrocher à l’espoir qu’il m’aimait toujours; mais à présent je sais que là encore j’ai été sa dupe et son instrument!»

Elle éclata en sanglots.

«Vous ne lui voulez guère de bien, madame! dit Holmes. Dites-nous donc où nous le trouverons. Si jamais vous l’avez aidé dans le mal, aidez-nous à présent et vous réparerez vos fautes.

– Il n’a pu fuir que dans un seul endroit, répondit-elle. Sur une île au cœur du grand bourbier, il y a une mine d’étain. C’est là qu’il gardait son chien; il l’avait aménagée en refuge. Voilà où il a dû se cacher.»

Le brouillard collait aux vitres comme du coton blanc. Holmes leva la lampe contre la fenêtre.

«Voyez, fit-il. Personne ne pourrait ce soir s’orienter dans le grand bourbier de Grimpen!»

Elle rit et battit des mains. Ses yeux et ses dents brillaient d’une joie féroce.

«Il peut y avoir pénétré, mais il ne retrouvera jamais son chemin pour en sortir, s’écria-t-elle. Comment voir les baguettes ce soir? Nous les avions plantées ensemble, lui et moi, pour marquer le chemin à travers le bourbier. Oh! si seulement j’avais pu les arracher aujourd’hui! Vous l’auriez eu à votre merci.»

Il était évident que toute poursuite serait vaine tant que le brouillard ne se serait pas levé. Aussi nous laissâmes à Lestrade la garde de la maison, tandis que nous conduisîmes le baronnet à Baskerville Hall. Il n’était plus temps de lui cacher l’histoire des Stapleton, mais il encaissa courageusement le coup quand il apprit la vérité sur la femme qu’il avait aimée. Le choc de sa nuit d’aventures avait toutefois ébranlé ses nerfs; avant le matin une forte fièvre se déclara et il eut le délire; le docteur Mortimer s’occupa de lui. Tous deux devaient faire ensemble le tour du monde avant que Sir Henry redevînt l’homme courageux, viril qu’il avait été lorsqu’il ne s’était point trouvé à la tête de ce domaine de mauvais augure.

*

Et maintenant j’en viens rapidement à la conclusion de ce récit singulier. J’ai essayé de faire partager au lecteur ces peurs indéfinissables et ces soupçons imprécis qui empoisonnèrent si longtemps notre existence et qui eurent une fin tragique. Au matin qui suivit la mort du chien des Baskerville, le brouillard s’était levé. Mme Stapleton nous conduisit à l’endroit où ils avaient jalonné de repères un chemin à travers le bourbier. Nous devinâmes l’horrible vie qu’avait menée cette femme quand nous vîmes la passion joyeuse avec laquelle elle nous mettait sur les traces de son mari. Nous la laissâmes debout sur la mince presqu’île de tourbe ferme qui aboutissait au bourbier immense. À partir de là les baguettes plantées à intervalles plus ou moins réguliers indiquaient le sentier qui serpentait sur des touffes de roseaux au milieu de fosses à l’écume verte et de marécages traîtres devant lesquels tout étranger aurait reculé. Une odeur de décomposition et de pourrissement flottait dans l’air; des miasmes de gaz lourds nous balayaient le visage; plus d’une fois un faux pas nous précipita dans le bourbier jusqu’à la taille. Sur des dizaines de mètres cette substance mouvante dessinait sous nos pieds de molles ondulations. Elle nous collait aux chevilles; quand nous enfoncions, c’était comme si une main criminelle nous saisissait pour nous plonger dans ses profondeurs immondes, tant était subite et tenace l’étreinte qui nous attirait. Une seule fois nous aperçûmes des traces: quelqu’un s’était engagé avant nous sur ce chemin semé de périls. Au milieu d’une touffe d’herbes, un objet sombre apparut. Pour s’en emparer Holmes s’enfonça jusqu’aux aisselles: si nous n’avions pas été là pour le retirer, il ne serait jamais parvenu à reprendre pied. Il agita en l’air un vieux soulier marqué à l’intérieur: «Meyers, Toronto.»

«Cela valait un bain de boue, nous dit-il. C’est le soulier manquant de notre ami Sir Henry.

– Dont Stapleton s’est débarrassé dans sa fuite.

– Exactement. Il l’avait gardé à la main après s’en être servi pour mettre le chien sur la piste. Il s’est enfui quand il a compris qu’il avait perdu la partie, mais il le tenait encore. Et à cet endroit de sa fuite il s’en est débarrassé. Nous savons qu’au moins il est arrivé jusqu’ici sain et sauf.»

Mais nous ne devions pas en savoir davantage; et ce ne fut pas faute d’éléments de conjectures. Nous n’avions aucune chance de retrouver des traces de pas dans le bourbier, car la boue les recouvrait aussitôt; mais quand nous atteignîmes enfin un sol plus ferme de l’autre côté du marécage nous les cherchâmes, et nous n’en découvrîmes aucune. Si la terre ne nous mentit point, Stapleton ne parvint jamais à cette île-refuge vers laquelle il s’était précipité à travers le brouillard. Quelque part au sein du grand bourbier de Grimpen, au fond de cet immense marais qui l’a aspiré, cet homme au cœur insensible et cruel est enterré pour l’éternité.

Nous avons trouvé de nombreux vestiges de ses séjours dans l’île ou il avait caché son féroce complice. Une grosse roue motrice et un puits à demi comblé nous confirmèrent que c’était bien une mine abandonnée. À côté s’étalaient les vestiges croulants de ce qui avait été les maisons des mineurs chassés sans nul doute par les relents fétides du marais environnant. Dans une maison un anneau scellé à un mur et une chaîne, avec une grande quantité d’os broyés, nous révélèrent la niche du chien. Un squelette avec des touffes de poil brun qui y adhéraient encore gisait parmi les débris.

«Un chien! fit Holmes. C’était, ma foi, un épagneul à poils bouclés. Le pauvre Mortimer ne reverra plus jamais son favori… Eh bien, je crois que cet endroit ne renferme pas un secret que nous n’avons déjà percé. Stapleton pouvait cacher son chien, mais il ne pouvait le faire taire: d’où ces aboiements qui, même en plein jour, n’étaient pas agréable à entendre. En cas de besoin il pouvait installer son animal dans un appentis à Merripit; mais c’était un risque, et il ne l’a couru que le dernier jour, quand il considérait qu’il était arrivé au terme de ses efforts. Cette colle dans la boîte en fer-blanc est sans doute le mélange lumineux dont il ornait son chien. Idée qui lui a été suggérée, naturellement, par l’histoire du chien diabolique des Baskerville, et par le désir d’épouvanter Sir Charles jusqu’à l’en faire mourir. Ne nous étonnons donc pas qu’un pauvre diable de forçat ait couru et hurlé, comme le fit même notre ami, et comme nous-mêmes aurions pu le faire aussi bien, quand il vit une telle bête bondir sur sa piste dans l’obscurité de la lande. C’était un plan audacieux, car sans parler de la possibilité de faire mourir la victime désignée, quel paysan se serait aventuré à enquêter de trop près sur un animal aussi monstrueux après l’avoir aperçu, ce qui est arrivé à plusieurs, sur la lande? Je vous l’avais dit à Londres, Watson, et je le répète encore maintenant: jamais nous n’avons abattu d’homme plus dangereux que celui qui a sombré quelque part là-dedans.»

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