Arsene Lupin, gentleman-cambrioleur

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Arsene Lupin, gentleman-cambrioleur
Название: Arsene Lupin, gentleman-cambrioleur
Автор: Leblanc Maurice
Дата добавления: 16 январь 2020
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— Enfin, Maître, c’est vous ! Quel bonheur ! Il y a si longtemps que j’espérais… Je suis presque heureux de tout ce qui s’est passé, puisque cela me vaut le plaisir de vous voir. Mais, à propos, comment êtes-vous venu ?

— Par le train !

— Quel dommage ! Je vous avais cependant envoyé mon automobile au débarcadère.

— Une arrivée officielle, n’est-ce pas ? avec tambour et musique ! Excellent moyen pour me faciliter la besogne, bougonna l’Anglais.

Ce ton peu engageant déconcerta Devanne qui, s’efforçant de plaisanter, reprit :

— La besogne, heureusement, est plus facile que je ne vous l’avais écrit.

— Et pourquoi ?

— Parce que le vol a eu lieu cette nuit.

— Si vous n’aviez pas annoncé ma visite, Monsieur, il est probable que le vol n’aurait pas eu lieu cette nuit.

— Et quand donc ?

— Demain, ou un autre jour.

— Et en ce cas ?

— Lupin eût été pris au piège.

— Et mes meubles ?

— N’auraient pas été enlevés.

— Mes meubles sont ici.

— Ici ?

— Ils ont été ramenés à trois heures.

— Par Lupin ?

— Par deux fourgons militaires.

Herlock Sholmès enfonça violemment son chapeau sur sa tête et rajusta son sac ; mais Devanne, aux cent coups, s’écria :

— Que faites-vous ?

— Je m’en vais.

— Et pourquoi ?

— Vos meubles sont là, Arsène Lupin est loin. Mon rôle est terminé.

— Mais j’ai absolument besoin de votre concours, cher monsieur. Ce qui s’est passé hier peut se renouveler demain, puisque nous ignorons le plus important, comment Arsène Lupin est entré, comment il est sorti, et pourquoi, quelques heures plus tard, il procédait à cette restitution.

— Ah ! vous ignorez…

L’idée d’un secret à découvrir adoucit Herlock Sholmès.

— Soit, cherchons. Mais vite, n’est-ce pas ? et, autant que possible, seuls.

La phrase désignait clairement les assistants. Devanne comprit et introduisit l’Anglais dans le salon. D’un ton sec, en phrases qui semblaient comptées d’avance, et avec quelle parcimonie ! Sholmès lui posa des questions sur la soirée de la veille, sur les convives qui s’y trouvaient, sur les habitués du château. Puis il examina les deux volumes de la Chronique, compara les cartes du souterrain, se fit répéter les citations relevées par l’abbé Gélis, et demanda :

— C’est bien hier que, pour la première fois, vous avez parlé de ces deux citations ?

— Hier.

— Vous ne les aviez jamais communiquées à M. Horace Velmont ?

— Jamais.

— Bien. Commandez votre automobile. Je repars dans une heure.

— Dans une heure !

— Arsène Lupin n’a pas mis davantage à résoudre le problème que vous lui avez posé.

— Moi !… je lui ai posé…

— Eh ! oui, Arsène Lupin et Velmont, c’est la même chose.

— Je m’en doutais… ah ! le gredin !

— Or, hier soir, à dix heures, vous avez fourni à Lupin les éléments de vérité qui lui manquaient et qu’il cherchait depuis des semaines. Et, dans le courant de la nuit, Lupin a trouvé le temps de comprendre, de réunir sa bande et de vous dévaliser. J’ai la prétention d’être aussi expéditif.

Il se promena d’un bout à l’autre de la pièce en réfléchissant, puis s’assit, croisa ses longues jambes et ferma les yeux.

Devanne attendit, assez embarrassé.

— Dort-il ? Réfléchit-il ?

À tout hasard il sortit pour donner des ordres. Quand il revint il l’aperçut au bas de l’escalier de la galerie, à genoux, et scrutant le tapis.

— Qu’y a-t-il donc ?

— Regardez… là… ces taches de bougie…

— Tiens, en effet… et toutes fraîches…

— Et vous pouvez en observer également sur le haut de l’escalier, et davantage encore autour de cette vitrine qu’Arsène Lupin a fracturée, et dont il a enlevé les bibelots pour les déposer sur ce fauteuil.

— Et vous en concluez ?

— Rien. Tous ces faits expliqueraient sans aucun doute la restitution qu’il a opérée. Mais c’est un côté de la question que je n’ai pas le temps d’aborder. L’essentiel, c’est le tracé du souterrain.

— Vous espérez toujours…

— Je n’espère pas, je sais. Il existe, n’est-ce pas, une chapelle à deux ou trois cents mètres du château ?

— Une chapelle en ruines, où se trouve le tombeau du duc Rollon.

— Dites à votre chauffeur qu’il nous attende auprès de cette chapelle.

— Mon chauffeur n’est pas encore de retour… On doit me prévenir… Mais, d’après ce que je vois, vous estimez que le souterrain aboutit à la chapelle. Sur quel indice…

Herlock Sholmès l’interrompit :

— Je vous prierai, Monsieur, de me procurer une échelle et une lanterne.

— Ah ! vous avez besoin d’une lanterne et d’une échelle ?

— Apparemment, puisque je vous les demande.

Devanne, quelque peu interloqué par cette rude logique, sonna. Les deux objets furent apportés.

Les ordres se succédèrent alors avec la rigueur et la précision de commandements militaires.

— Appliquez cette échelle contre la bibliothèque, à gauche du mot Thibermesnil…

Devanne dressa l’échelle et l’Anglais continua :

— Plus à gauche… à droite… Halte !… Montez… Bien… Toutes les lettres de ce mot sont en relief, n’est-ce pas ?

— Oui.

— Occupons-nous de la lettre H. Tourne-t-elle dans un sens ou dans l’autre ?

Devanne saisit la lettre H, et s’exclama :

— Mais oui, elle tourne ! vers la droite, et d’un quart de cercle ! Qui donc vous a révélé ?…

Sans répondre, Herlock Sholmès reprit :

— Pouvez-vous, d’où vous êtes, atteindre la lettre R ? Oui… Remuez-la plusieurs fois, comme vous feriez d’un verrou que l’on pousse et que l’on retire.

Devanne remua la lettre R. À sa grande stupéfaction, il se produisit un déclanchement intérieur.

— Parfait, dit Herlock Sholmès. Il ne vous reste plus qu’à glisser votre échelle à l’autre extrémité, c’est-à-dire à la fin du mot Thibermesnil… Bien… Et maintenant, si je ne me suis pas trompé, si les choses s’accomplissent comme elles le doivent, la lettre L s’ouvrira ainsi qu’un guichet.

Avec une certaine solennité, Devanne saisit la lettre L. La lettre L s’ouvrit, mais Devanne dégringola de son échelle, car toute la partie de la bibliothèque située entre la première et la dernière lettre du mot, pivota sur elle-même et découvrit l’orifice du souterrain.

Herlock Sholmès prononça, flegmatique :

— Vous n’êtes pas blessé ?

— Non, non, fit Devanne en se relevant, pas blessé, mais ahuri, j’en conviens… ces lettres qui s’agitent… ce souterrain béant…

— Et après ? Cela n’est-il pas exactement conforme à la citation de Sully ?

— En quoi, Seigneur ?

— Dame ! L’H tournoie, l’R frémit et l’L s’ouvre… et c’est ce qui a permis à Henri IV de recevoir Mlle de Tancarville à une heure insolite.

— Mais Louis XVI ? demanda Devanne abasourdi.

— Louis XVI était grand forgeron et habile serrurier. J’ai lu un « Traité des serrures de combinaison » qu’on lui attribue. De la part de Thibermesnil, c’était se conduire en bon courtisan que de montrer à son maître ce chef-d’œuvre de mécanique. Pour mémoire, le roi écrivit : 2-6-12, c’est-à-dire, H. R. L., la deuxième, la sixième et la douzième lettre du mot.

— Ah ! parfait, je commence à comprendre… Seulement, voilà… Si je m’explique comment on sort de cette salle, je ne m’explique pas comment Lupin a pu y pénétrer. Car, remarquez-le bien, il venait du dehors, lui.

Herlock Sholmès alluma la lanterne et s’avança de quelques pas dans le souterrain.

— Tenez, tout le mécanisme est apparent ici, comme les ressorts d’une horloge, et toutes les lettres s’y retrouvent à l’envers. Lupin n’a donc eu qu’à les faire jouer de ce côté-ci de la cloison.

— Quelle preuve ?

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